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ENTREE EN VIGUEUR DU PORT OBLIGATOIRE DU CACHE-NEZ DANS LES ECOLES : voici notre constat

Depuis l’avènement de la maladie à Coronavirus, le port du cache-nez ou du masque fait partie des mesures barrière dans la lutte contre sa propagation. A l’issue du Conseil des ministres du 7 octobre dernier, le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou,   a annoncé l’obligation du port du cache-nez pour les élèves, à partir  du 20 octobre. La mesure est-elle réellement appliquée sur le terrain ? Une équipe d’actuburkina.net a fait le tour ce 20 octobre 2020 dans deux établissements primaires publics de Ouagadougou pour faire le constat. Ce que l’on peut retenir,  c’est que la mesure est relativement observée par les élèves, les enseignants et les personnels de l’administration.

Il était 9 h50mn quand nous avons franchi le seuil  de l’école primaire publique Paspanga « C » ce 20 octobre 2020. Il ne restait plus que quelques minutes pour que commence la récréation qui dure 30 minutes. Il a donc fallu  attendre  la reprise des cours après la récréation pour constater de visu si le port obligatoire du cache-nez est effectif. A la reprise, nous voici en  classe de CM2 qui a un effectif de 42 élèves.

Une vue des élèves de la classe de CM2 à Paspanga C

 

Là,   la mesure du port du cache-nez est relativement observée. Seulement quelques  élèves n’étaient pas en possession de leur cache-nez.  C’est le cas de Judith Tiendrébéogo.

Judith Tiendrébéogo a affirmé avoir oublié son cache-nez à la maison

Lorsque nous l’avons approchée pour savoir pourquoi elle ne portait pas son cache-nez,  elle a répondu l’avoir  « oublié à la maison ». En  quelques minutes, nous devenons un agent sensibilisateur  pour montrer  l’utilité du port du masque.  Pendant cette plage de sensibilisation, nous avons pu remarquer que les élèves connaissent bien le mode de transmission de la maladie à Coronavirus ainsi que les mesures de prévention. En effet, pour l’élève Nala Sy, pour éviter le Coronavirus,  il faut se désinfecter les mains à tout moment avec de l’eau, et du savon ou à défaut avec du gel hydroalcoolique. Et Rodrigue Sedgo d’ajouter qu’il faut respecter la distanciation physique exigée qui est d’un mètre entre les personnes. Quant à Axel Compaoré, il a rappelé que quand une personne veut tousser ou éternuer,  elle doit le faire dans le creux de son coude.

Lassané Daboné, qui assure l’intérim de la directrice de l’école primaire publique Paspanga « C » et enseignant la classe de CM2,  a confié que dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus, l’établissement dispose de lave-mains et a également  reçu de la part du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales,  des cache-nez pour chaque élève, selon les effectifs de l’année antérieure. « Pour les nouvelles recrues de l’année scolaire 2020-2021, nous avons demandé à chaque parent d’élève de leur trouver des cache-nez », a indiqué Lassané Daboné. Un réaménagement,  selon Lassané Daboné, a été fait dans les salles de classe pour tenir compte de la situation de la maladie. C’est ainsi que dans les classes,  l’on pouvait constater les élèves assis deux par table-banc.

Pour Lassané Daboné, d’une manière générale, les élèves viennent avec leur cache-nez à l’école. Cependant,  « malheureusement » il y a des élèves qui les oublient à la maison, d’autres les perdent dans la cour de l’école et d’autres encore les abîme très rapidement.

Après l’école primaire publique Paspanga « C », nous avons mis le cap sur l’école primaire publique de Wemtenga « A ». Là-bas, rien à signaler car dans la classe de CM1 où nous avons été, tous les élèves  portaient leur cache-nez. Mais il a été relevé quelques difficultés liées au port du cache-nez dans l’apprentissage scolaire.

« Le port du cache-nez n’est pas sans difficulté dans l’apprentissage scolaire », a affirmé Fatimata Willy,  enseignante de la classe de CM1 qui compte 47 élèves. Selon elle, toute la difficulté avec le port du cache-nez réside dans le fait qu’il est fastidieux pour l’enseignant et les élèves de mieux se faire entendre réciproquement. A l’en croire, une fois le cache-nez porté, la voix ne porte plus parce qu’elle est étouffée par ce morceau de tissu. « Nous sommes obligés de temps en temps de descendre le cache-nez pour pouvoir mieux expliquer les leçons », a affirmé l’enseignante Fatimata Willy. Idem également du côté des élèves à qui il  est demandé des fois de baisser le cache-nez pour  mieux se faire entendre et comprendre. « Avec le cache-nez, les élèves n’arrivent pas à bien prononcer les mots et les phrases que nous leur demandons de répéter », a-t-elle conclu.

Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

 

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