La traditionnelle conférence de presse du Chef de file de l’opposition politique(CFOP) a eu lieu ce 2 juin 2020. Jean-Hubert Bazié, président de la Convergence de l’espoir et Boubacar Diallo, président du mouvement Agir ensemble pour le Burkina Faso étaient les principaux animateurs de ce point de presse. A cette occasion, les conférenciers ont déploré « l’attitude partisane » de l’Office national d’identification (ONI) dans certaines localités du pays, ce qui pourrait constituer de « menaces graves » pour le processus électoral en cours au Burkina Faso.
A quelques mois des élections couplées du 22 novembre prochain dont les enjeux sont énormes et vitaux pour la démocratie au Burkina Faso, l’opposition politique se veut très regardante sur le processus déjà amorcé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), notamment à travers la reprise de l’enrôlement biométrique le 8 mai dernier. A cet effet, elle a tenu en mettre en garde toute tentative ou toute forme de tentative tendant à saper le processus électoral. A ce titre, lors de la conférence de presse, Jean-Hubert Bazié, a mis en garde le Directeur général de l’ONI, Aristide Béré, contre « la grave menace que son attitude partisane fait peser sur le processus électoral ». L’opposition politique a également déploré le fait qu’elle constate au cours de l’enrôlement des électeurs, des « actes assimilables à de la manipulation visant à empêcher certains votes ». Elle a donc laissé entendre que « par exemple à Garango, dans le Boulgou, une dizaine de CNIB de personnes souhaitant se faire enrôler affichaient des données de personnes résidant à Pouytenga. D’autres CNIB, nouvellement établies, n’apparaissaient pas dans la base des données de l’ONI ». Selon les conférenciers, « l’ONI ne saurait être une officine partisane, il doit assumer pleinement son rôle républicain s’il ne veut pas que les citoyens lui retirent toute confiance avec toutes les conséquences qui pourraient en découler ». A en croire le CFOP, si rien n’est fait dans les plus brefs délais pour « stopper cette distribution sélective des CNIB », elle se dotera de moyens pour « faire cesser cette manœuvre ». En attendant tout mot d’ordre, elle invite ces militants et sympathisants à rester vigilants. A la question d’un journaliste de savoir comment battre campagne dans les zones en proies à l’insécurité et aux attaques terroristes, Boubacar Diallo a rassuré qu’ « il est évident que la campagne sera battue dans le cadre des différentes dispositions législatives et règlementaires non seulement dans les zones libres, mais également dans des zones à déficit sécuritaire. « Les provinces telles la Komondjari, la Tapoa,et la Kompienga sont considérées comme des provinces où on ne peut pas mener campagne, donc on ne pourra pas voter. Ce qui veut dire que ces provinces n’auront pas de députés, si toutefois les choses évoluent telles qu’elles se présentent aujourd’hui », a lancé Jean-Hubert Bazié.
Soamindi Gilbert ONADJA
(Stagiaire)