L’écrivain nigérian et prix Nobel de littérature Wole Soyinka a annoncé ce 1er décembre s’être débarrassé de son permis de résidence permanente aux Etats-Unis en réaction à la récente élection de Donald Trump à la Maison Blanche.
Peu avant le scrutin, Wole Soyinka avait menacé de jeter sa « carte verte » en cas de victoire du milliardaire en raison de ses positions hostiles à l’immigration.
« Je l’ai déjà fait. (…) j’ai fait ce que j’ai dit que je ferai », a déclaré l’écrivain à l’AFP à Johannesburg, en marge d’une conférence sur l’éducation.
« Ça me faisait horreur de penser à ce qui allait se passer avec Trump » à la Maison Blanche, a-t-il ajouté.
Le premier Africain à obtenir le prix Nobel de littérature en 1986 enseigne dans plusieurs universités américaines. « Quand j’ai fini (mes cours), j’ai jeté la carte et je me suis réinstallé » de façon permanente au Nigeria, a-t-il poursuivi.
Wole Soyinka, auteur d’une soixantaine de romans, pièces de théâtre et poèmes, ne veut pas pour autant « décourager les Nigérians ou quiconque » à postuler pour une carte verte, qui accorde le statut de résident permanent aux Etats-Unis.
Dans les années 60, Wole Soyinka avait passé 22 mois en prison pendant la guerre civile au Nigeria.
AFP