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DROIT A L’ALIMENTATION AU BURKINA:  Hunger free world et ses partenaires mènent le plaidoyer pour sa constitutionnalisation

En prélude aux élections couplées du 22 novembre 2020, la coalition pour le droit à l’alimentation était face à la presse le 9 octobre 2020 à Ouagadougou. L’objectif était de procéder au lancement de sa campagne de plaidoyer intitulée « Moi Président… », en vue de l’inscription  du droit à l’alimentation  dans la Constitution.

« Moi Président… ». Voici le concept de plaidoyer que la coalition pour le droit à l’alimentation entend mener auprès des candidats en lice pour Kosyam. En effet, à moins de deux mois de  l’élection présidentielle, la Coalition a décidé de mener une campagne d’interpellation des candidats à l’élection présidentielle afin qu’ils s’engagent fermement à faire du  droit à l’alimentation une réalité au Burkina Faso. « Il s’agit d’un droit humain pour chaque femme, homme et enfant, que doivent respecter le gouvernement du Burkina et les acteurs non étatiques moyennant l’application de mesures adéquates. La Nouvelle Constitution consacre dans ses articles 25, 26, 29 et 135, le droit à l’alimentation. Elle n’est toujours pas en vigueur du fait de plusieurs facteurs », a déclaré Abel Azonhandé du club et des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire. Se  référant à la FAO, il a indiqué  que  821 millions de personnes souffrent de faim et chaque jour, ce sont 25 000 personnes qui en meurent. La situation n’est guère reluisante au Burkina si l’on en croit les chiffres de la FAO qui  indiquent qu’au cours de juin-août 2020, 2 151 970 Burkinabè répartis dans toutes les régions seront en insécurité alimentaire sévère et 137 175  personnes dans les  régions du Sahel, du Centre-Nord, de l’Est et de la Boucle du Mouhoun pourraient être en  situation d’urgence alimentaire. D’où l’urgence pour la coalition d’agir. C’est pourquoi, de l’avis des conférenciers, l’élection du 22 novembre prochain serait une opportunité pour eux  de susciter l’adhésion et l’engagement des candidats de sorte à ce que celui qui sera élu au soir du 22 novembre, consacre ce droit  inaliénable. « La faim est le premier létal dans le monde, elle tue plus que le sida, le paludisme, la tuberculose et la covid-19 réunis », ont soutenu les conférenciers. D’ores et déjà, ils rencontreront  les différents candidats pour leur exposer la situation du droit à l’alimentation au Burkina Faso et solliciter leur adhésion et leur accompagnement pour sa constitutionnalisation.

A en croire Frédéric Ilboudo de Hunger free world, un exposé de la situation alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso sera fait. Et une fois que le candidat a décidé de s’engager à mettre en œuvre ce droit à l’alimentation, la coalition veillera  à que cela soit pris en compte dans son projet de société. La coalition se dit prête à accompagner le candidat qui sera élu dans ce sens, en commençant par l’élaboration d’un budget prenant en compte le droit à l’alimentation.

En rappel, la coalition pour le droit à l’alimentation est composée de quatre organisations de la société civile à savoir Hunger free world, le club des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire, le réseau des parlementaires pour la nutrition et la sécurité alimentaire et les Nouveaux droits humains (NDH-Burkina).

Didèdoua F. ZINGUE

 

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