ActuBurkina
A la une Ma parole Société

Dr Harouna Kaboré: « l’avenir du Burkina (…) sera ce que nous ferons de notre travail »

Ceci est un message du Dr Harouna Kaboré, ancien ministre en charge du commerce à l’occasion de la fête du travail en ce 1er mai 2025. A travers ce message il donne sa vision sur le travail. Lisez plutôt!

En ce 1er mai, jour symbolique dédié aux travailleurs du monde entier , je rends hommage à toutes celles et ceux qui, chaque jour, par leur engagement discret ou héroïque, participent à faire avancer nos sociétés. Aux ouvriers, agriculteurs, commerçants, enseignants, agents de santé, fonctionnaires, artistes, chercheurs, entrepreneurs et travailleurs informels : vous êtes les bâtisseurs silencieux de notre avenir.

En ce 1er mai 2025, je souhaite également partager ma vision du travail, non seulement comme une activité économique, mais surtout comme une valeur fondatrice de la dignité humaine, du progrès collectif et de l’épanouissement personnel.

Le travail, bien plus qu’un emploi : une mission sociale

Le travail est un acte de contribution à la société. Il ne se limite pas à l’occupation d’un poste ou à la quête d’un revenu. Il est la manifestation concrète de notre utilité sociale. Travailler, c’est servir une cause plus grande que soi. C’est bâtir, créer, réparer, transmettre, transformer. C’est faire partie d’un processus qui donne du sens à l’existence et forge le destin des nations.

Le défi africain : faire du travail un levier d’émancipation

En Afrique, et plus particulièrement au Burkina Faso, notre rapport au travail reste marqué par des inégalités structurelles, le chômage des jeunes, l’informalité, la précarité, et trop souvent l’absence de perspectives. Il est temps de rompre avec les logiques d’assistanat, d’exploitation et de sous-valorisation des compétences. Le travail doit redevenir un vecteur d’émancipation, de stabilité et de prospérité partagée.

Cela exige de repenser davantage nos politiques publiques pour valoriser les métiers manuels, relancer l’artisanat, industrialiser nos économies, investir massivement dans la formation technique et professionnelle, et soutenir les entrepreneurs créateurs de richesses et d’emplois durables.

Valoriser la culture de l’effort et de la responsabilité

Le travail doit s’accompagner d’une éthique : celle de la rigueur, du mérite, de la responsabilité. La réussite ne peut être fondée sur la facilité ou le clientélisme. Il faut réhabiliter la culture de l’effort, du travail bien fait, de la constance dans l’action. Ce sont ces valeurs qui fondent les grandes nations.

Réconcilier bien-être et productivité

Enfin, ma vision du travail intègre aussi le droit au repos, à la sécurité, à la santé, à l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Le travail ne doit jamais être synonyme de souffrance. Il doit permettre l’accomplissement de soi dans un environnement digne, respectueux et humain.

L’avenir du Burkina Faso, comme celui de l’Afrique, sera ce que nous ferons de notre travail : non un fardeau, mais une force ; non une contrainte, mais un moteur de transformation. Car le travail, lorsqu’il est guidé par la vision et porté par des valeurs, devient le socle d’une liberté conquise, d’une dignité retrouvée et d’un développement endogène.

Je crois en Dieu et au Travail !

Bonne fête du travail à toutes et à tous.
Dr HK

Articles similaires

Victoire des Etalons : des Ouagavillois entre satisfactions et inquiétudes

ActuBurkina

Compte rendu du Conseil des ministres du jeudi 3 avril 2025

ActuBurkina

Branchements frauduleux d’eau courante à Ouaga : 5 individus dans les mailles de la gendarmerie

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR