Du 28 au 29 novembre 2024, se tient, à Ouagadougou, la session ordinaire de la 6e Conférence nationale du développement durable (CNDD) sous le thème : « Développement Durable au Burkina Faso : des concepts aux actions concrètes pour la paix et la sécurité ». Cadre de dialogue national, de réflexion et d’orientation sur l’option prise par le Burkina d’aller sur la trajectoire du développement durable, cette conférence est l’occasion pour les acteurs de faire la comptabilité de leurs actions concrètes sur le terrain en matière de développement durable d’une part, et, d’autre part, de cerner la contribution de ces actions en faveur de la paix et de la sécurité au Burkina Faso. La cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Dr Joachimson Kyelem de Tambèla, par ailleurs président de la CNDD.
Avec l’élan de la reconquête de l’intégrité du territoire et l’affirmation de la souveraineté nationale impulsées par le Chef de l’Etat, l’heure n’est plus à la théorisation. La principale préoccupation du gouvernement demeure la quête de sécurité pour les populations qui n’aspirent qu’à vivre en paix. Une paix indissociable et indispensable au développement et le développement, indispensable à l’établissement d’une cohésion sociale durable dans un pays. C’est pourquoi il faut donc passer de la théorie aux actions concrètes, comme l’indique le thème de la CNDD : “ Développement Durable au Burkina Faso : des concepts aux actions concrètes pour la paix et la sécurité “. “ Avec le défi sécuritaire et de plus en plus les conséquences du changement climatique, il faudra faire autrement. C’est pourquoi le chef de l’Etat a lancé des initiatives qui sont comme des accélérateurs de la mise en œuvre de politiques nationales de développement durable”.
Au nombre des ces initiatives présidentielles, il y a l’initiative pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire, le développement communautaire, la santé, la qualité de l’éducation et la bataille de l’eau. “ Avec les initiatives présidentielles et toutes les actions au niveau sectoriel, cela va accélérer pour que le développement durable ne soit pas simplement la question des Objectifs du développement durable (ODD) mais que ce soit une intégration avec ce que nous vivons sur le terrain et ce à quoi nous aspirons”, a affirmé le ministre de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement, Roger Baro pour qui beaucoup d’actions sont menées sur le terrain en lien avec le développement durable. Le Premier ministre, Dr Joachimson Kyelem de Tambèla, dont le discours d’ouverture a été livré par le ministre Roger Baro, a relevé que malgré la crise sécuritaire, le Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable a conduit l’élaboration de documents et de guides stratégiques qui ont facilité la mobilisation de ressources financières pour la mise en œuvre de projets concrets dans les régions du pays.
“ Il s’agit de la Contribution déterminée au niveau national, du Plan national d’adaptation au changement climatique, de la vision 2050 de développement à faible émission de carbone, de la stratégie de l’agroécologie, du guide de budgétisation sensible au climat. Actuellement le Burkina Faso bénéficie de neuf projets en cours d’exécution financés par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) pour un montant 23 486 115 000 FCFA. Pour la 8e reconstitution du FEM couvrant la période 2022 à 2026, le Burkina Faso a quatre notes conceptuelles déjà approuvées pour un montant global de 18 776 332 800 FCFA. Membre du Partenariat mondial pour la mise en œuvre des Contributions Déterminées Nationales et du réseau mondial pour les plans nationaux d’adaptation, notre pays a mobilisé de 2020 à 2024, 2,5 milliards de FCFA pour des activités habilitantes pour lever des fonds d’investissement”, a indiqué le Premier ministre, dans son discours.
Ces 48 heures de travaux devront permettre de dresser un bilan exhaustif des actions développées et de formuler des propositions à même de placer véritablement le Burkina Faso sur la trajectoire d’un développement socio-économique inclusif, durable et résilient au climat.
Colette DRABO
photo: DCRP/Primature
