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DECHEANCE DE CONSEILLERS MUNICIPAUX : les victimes disent non aux règlements de compte

Les conseillers municipaux visés par la décision de l’Administration territoriale de procéder à leur remplacement pour fait de nomadisme politique et autres fautes étaient devant la presse ce 18 mai 2021 à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence de presse était de dénoncer l’immixtion de l’Administration dans les affaires internes des partis politiques. Plus de 800 conseillers de 15 mairies sont concernés par la décision.

Au présidium de la conférence de presse sur le remplacement des conseillers municipaux et régionaux par le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD), ce 18 mai 2021 on avait Jérémie Sawadogo, maire de l’arrondissement 10 de Ouagadougou, Désiré Traoré, maire de la commune de Solenzo et Dissan Boureima Gnoumou, maire de la commune de Houndé. Ils s’offusquent disent-ils, contre le MATD pour avoir demandé aux gouverneurs des régions de procéder au remplacement de certains conseillers municipaux et régionaux sans aucune base légale, suite aux élections couplées présidentielle et législatives de novembre 2020. Pour le MATD, les conseillers victimes de la mesure ont formellement démissionné de leur parti d’origine et se sont inscrits sur les listes d’autres partis ; d’autres groupes d’élus locaux se sont illustrés publiquement dans la campagne électorale d’autres partis politiques.

Selon Jérémie Sawadogo, maire de l’arrondissement 10 de Ouagadougou victime de la situation, sur la question du nomadisme politique il va falloir revoir les textes avec tous les acteurs pour aller vers une nouvelle ère de l’action politique au Burkina. Ce dernier pense que c’est le Code des collectivités qui devrait régir les actions des maires et des conseillers municipaux et non celui électoral. Il propose à cet effet que les élections législatives soient décuplées de la présidentielle parce que c’est là que s’expriment les élections locales. Les députés et les maires étant des personnes qui sont votées dans leur terroir.

Jérémie Sawadogo et ses camarades disent croire en la Justice de leur pays. Ils estiment que ce sont des comptent que le ministre en charge de l’Administration territoriale veut régler à des gens qu’on a voulu mettre au pas sans y parvenir. « Ce sont des règlements de compte concertés au sein d’un certain nombre de partis notamment le MPP, l’UPC, l’UNIR/PS, à certains militants qui ont exprimé leur ras-le bol sur la gouvernance des partis politiques », a martelé Jérémie Sawadogo. Il explique que l’on aurait dû utiliser les procédures internes des partis politiques pour régler le problème mais on a fait la préférence de le transférer sur le terrain de l’administration.  » C’est plus facile d’ordonnancer dans la hiérarchie administrative qu’au niveau des partis politiques. C’est pourquoi ils ont préféré donner l’ordre aux gouverneurs, aux Haut-Commissaire et aux préfets de prendre des décrets pour nous dire que nous avons a démissionné », a laissé entendre la maire de l’arrondissement 10. D’où un vice de forme en la matière, selon lui. « Nous n’avons pas démissionné des partis parce que la démission d’un parti politique se fait  de façon libre sous la forme verbale ou écrite », a conclu Jérémie Sawadogo.

Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

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