La section de recherches de la gendarmerie de Ouagadougou a mis le grappin sur un réseau de quatre présumés cybercriminels le 2 février 2017, à Ouagadougou. Le mode opératoire du gang et le matériel saisi suite à la perquisition de la villa où il résidait a été présenté le 13 février, au cours d’une conférence de presse.
26 téléphones portables, 1 ordinateur portable, 43 puces de cinq pays de la sous-région et un pays européen, 1 clé USB, des documents de transfert d’argent, un modèle de lettre d’appât et d’adresses des victimes enfouis dans un WC. Tel est le matériel saisi suite à la perquisition de la villa où résidait la bande de Germano de Francisco Boko, cerveau du gang, située à la cité AZIMO à Ouaga 2000.
Selon Isaac Sanon, commandant de la section de recherches de Gendarmerie de Ouagadougou, c’est suite à plusieurs plaintes pour arnaque contre X par voie de cybercriminalité qu’une enquête a été ouverte, laquelle a permis de mettre hors d’état de nuire ladite bande, le 2 février dernier. A en croire le commandant Sanon, ces présumés cybercriminels dont deux de nationalité étrangère et deux étudiants burkinabè (un en 3e année de Droit et l’autre en 1re année de Philosophie), usaient de plusieurs méthodes (le triangle, le wash et le métal) pour arnaquer leurs victimes. En effet, ils appâtaient ces dernières à l’aide de multiples téléphones en utilisant un logiciel capable de faire paraitre l’indicatif de n’importe quel pays. Ils vous parlent de l’existence d’un projet juteux dont la réalisation aura besoin d’un soutien financier. Dès lors que vous consentez, vous devenez une victime puisque vous débourserez de l’argent sans jamais obtenir gain de cause.
Selon les propos de M. Sanon, les victimes de la bande se chiffrent à ce jour à une vingtaine de personnes avec un préjudice financier évalué à 25 millions de FCFA. L’enquête suit son cours et comme à l’accoutumée, un appel à une plus grande vigilance a été lancé à la population qui est par ailleurs invitée à collaborer avec les services de sécurité en appelant aux numéros verts, le 16 pour la Gendarmerie nationale, le 17 pour la Police ou le 10 10 pour le centre de veille et d’alerte, en vue de dénoncer toute activité suspecte.
Colette DRABO