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Crise sécuritaire au Niger : un plan de réponse humanitaire s’impose

Selon le dernier rapport d’Ocha, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies, la situation sécuritaire s’aggrave dans le Tillabéri, du nom de cette région située dans le sud-ouest du Niger, à la frontière avec le Mali et le Burkina Faso. En Effet, ce sont 135 incidents violents qui ont été dénombrés depuis le début de l’année contre 93 pour l’ensemble de l’année 2021.

Dans la zone des trois frontières, des villageois arrivent par centaines à Tillaberi. Ces déplacés viennent chercher refuge après avoir été sommés de quitter leurs villages respectifs par des hommes armés qui ont aussi volé leur bétail et détruit leurs greniers. L’on pourrait bien se poser la question de savoir si la situation du Niger n’est pas étroitement liée aux développements des incursions terroristes dans les trois frontières Burkina-Niger-Mali. Aussi, il y a eu des mouvements de réfugiés du Mali vers le Niger suite à des combats entre des groupes terroristes et des rebelles touaregs.

Une situation d’insécurité grandissante, qui, à n’en pas douter, a provoqué une grave crise humanitaire dans la région de Tillaberi, voire dans tout le Niger. Il faut alors s’inquiéter du risque d’augmentation du nombre d’enfants souffrant de malnutrition aigüe sévère, cette année, à cause des effets conjugués de l’insécurité et des déplacements forcés. Le Niger qui est un pays en voie de développement devrait désormais, non seulement s’attaquer aux urgences humanitaires, mais aussi développer des stratégies pour un développement durable.

Le problème de l’insécurité est connu pour ne pas être l’apanage d’un seul pays, d’où la nécessité de le combattre par une stratégie inter-armées. C’est en cela que les interventions conjointes des pays des trois frontières ont toujours été salutaires parce qu’ayant engrangé des résultats fort encourageants. La création du G 5 Sahel en 2014 répondait à un impératif de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité même si dans la réalité, il n’a pas su être à la hauteur de sa mission.

Alors un plan de réponse humanitaire s’impose au Niger. Ce plan, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies, nécessitera, en 2022, une enveloppe de plus de 550 millions de dollars. Et seuls 10% de cette somme ont été réunis. C’est dire que beaucoup reste à faire pour un pays constamment en proie à l’insécurité. Aussi, des mesures fortes doivent être prises par le gouvernement et ses partenaires pour épargner le pays  d’une crise alimentaire d’envergure.

 Actuburkina.net

 

 

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