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Crise au sein de la communauté musulmane : le groupe de El Hadj  Mahamoudou Bandé réclame son récépissé

 Des militants de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) ont animé un point de presse le 26 mars 2021 au sein de la Maison du peuple à Ouagadougou. Objectif : Faire le point de la vie de leur association et dresser un bilan de leur transition. Face aux journalistes, les conférenciers  ont rappelé que le président sortant n’est plus apte à représenter la communauté car ayant achevé son mandat. En outre,  ils ont  dénoncé un refus de l’administration de leur fournir un récépissé.

« Depuis le 06 juin 2020, le récépissé de El Hadj Rasmané Sana est mort mais il refuse de rendre les rênes malgré toutes les tentatives de médiation initiées par le Médiateur du Faso et du ministre d’Etat Siméon Sawadogo », a déclaré El Hadj Rasmané Ouangrawa, porte-parole  du groupe de El Hadj Mahamoudou Bandé, ce 26 mars 2021   au cours d’une  conférence de presse  à Ouagadougou. Une conférence  aux allures de celle publique qui a vu la participation de centaines de musulmans venus de 30 provinces du pays. A l’issue de cette conférence, le porte-parole  a déclaré en effet que  le mandat légal du bureau exécutif permanent  dirigé par El Hadj Sana Abdou Rasmané est expiré  et ce,  depuis le 29 octobre 2020. «  Cela faisait deux ans au moins que le président El Hadj Sana Abdou Rasmané n’a plus réussi à tenir les réunions statutaires mensuelles de notre exécutif. Il refuse aussi d’observer nos statuts. Il rejette la demande des comités provinciaux de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour exorciser le mal et remobiliser les fidèles autour de sa personne. Pire, il rejette la médiation de la FAIB, il ignore les actes de l’huissier et nous convoque au tribunal pour bloquer le processus de l’AG à Bobo-Dioulasso », a déploré le porte-parole avant d’ajouter que suite à cela, la communauté a sollicité l’intervention de l’ex-ministre en charge des libertés publiques en son temps, Siméon Sawadogo et du Médiateur du Faso afin de résoudre le problème. Toutes  ces démarches, à l’entendre,  n’ont pas achevé de convaincre  le président sortant car «  il continue d’occuper illégalement le siège et y poursuit ses activités défiant ainsi l’administration après avoir bafoué les statuts et règlement intérieur de l’association ».

Par ailleurs,  El Hadj Ouangrawa Rasmané a confié que depuis l’introduction de leur dossier le 08 novembre 2019, l’association chargée d’assurer la transition n’a toujours pas reçu son récépissé malgré le fait que les soixante jours tel qu’indiqué par la loi soient épuisés. «Quinze mois après ce délai légal, l’administration garde toujours le silence. Le 8 janvier 2020 nous avons adressé des correspondances à la hiérarchie administrative ; notamment à la Direction générale de libertés publiques, au ministre d’état de l’époque, au président du Faso pour réclamer notre récépissé. Aucune de ces autorités ne nous a encore répondu par un écrit clair », a-t-il souligné.  C’est pourquoi les conférenciers ont invité les autorités concernées à faire diligence afin que l’association ait son récépissé tout en remerciant le Médiateur du Faso pour son implication dans la résolution de cette crise.

Oumarou KONATE (Stagiaire)

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