Ceci est la déclaration de l’Unité d’action syndicale (UAS) invitant le gouvernement à baisser les prix des produits de première nécessité.
« L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que le coronavirus (COVID-19) constituait une pandémie mondiale, à la suite de sa propagation sans précédent à travers le monde et des décès très regrettables occasionnés par le virus.
L’Afrique a été récemment touchée et le nombre de morts, de personnes contaminées s’accroit dangereusement chaque jour. La situation d’arriération des pays africains, le niveau de l’ignorance des populations, la faiblesse des infrastructures sanitaires et leur faible équipement sont des facteurs d’une forte propagation de la maladie.
Au Burkina Faso, le nombre de cas confirmés s’élève à 132 à la date du 25 mars 2020, avec 4 décès et 10 guérisons.
L’UAS adresse ses pensées et ses prières les plus sincères à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers et souhaite aux personnes infectées un prompt rétablissement.
L’UAS tient à saluer le sens du devoir, le courage et le sacrifice du personnel et des professionnels de santé publique, qui sont en première ligne de défense contre ce redoutable virus, malgré les risques de taille que cela comporte.
En vue de faire face à l’épidémie, les autorités nationales et les collectivités territoriales ont pris des mesures visant à éviter la propagation de la maladie. IL s’agit entre autres :
- des mesures de prévention et d’hygiène ;
- de la fermeture des établissements, des universités et écoles de formation ;
- de l’interdiction et la restriction des rassemblements publics ;
- de la fermeture des frontières aériennes et terrestres ;
- de l’instauration d’un couvre-feu de 19H à 5H du matin ;
- la suspension du transport interurbain et urbain de personnes ;
- la fermeture des grands marchés et yaars…. ect.
Si ces mesures censées ralentir la progression de la maladie interpellent toutes les couches populaires, nous observons qu’elles n’ont pas impliqué tous les acteurs, ce qui se traduit par certaines insuffisances et surtout l’absence de mesures d’accompagnement. C’est le lieu pour nous d’interpeller le gouvernement et les autorités locales afin qu’ils mènent des concertations larges en vue de rechercher des solutions acceptables aux nombreux problèmes que pose la maladie, ainsi que les mesures édictées.
Camarades militantes et militants, camarades travailleuses et travailleurs,
Selon l’OIT, du fait de la pandémie du covid19, le monde pourrait perdre 25 millions d’emplois. Ainsi, la restriction des activités économiques plonge des millions de travailleurs dans le chômage et le sous-emploi.
Au Burkina Faso, hormis les difficultés de prise en charge des personnes malades ou suspectées malades, nous notons que plusieurs foyers, en particulier parmi les couches vulnérables seront confrontés à des difficultés inouïes pour faire face à leurs besoins primaires.
Au niveau du monde du travail, deux secteurs se trouvant en première ligne dans la lutte contre l’épidémie, ont besoin d’un appui particulier des autorités. Il s’agit d’une part du personnel soignant et d’autre part des hommes et femmes des media. Leur exposition à la contagion commande que des mesures soient prises pour les protéger et éviter du même coup qu’ils ne se transforment en propagateurs de la maladie.
Nous appelons par ailleurs le gouvernement à :
- renforcer les capacités des agents en première ligne du combat et les doter du matériel nécessaire ;
- faciliter l’accès au dépistage gratuit du virus et la prise en charge effective des personnes infectées ;
- poursuivre et renforcer la sensibilisation des populations ;
- appuyer l’ensemble des structures publiques et privées par la mise en place des dispositifs de lavage des mains et l’utilisation du gel hydro alcoolique ;
- prendre les dispositions nécessaires pour contrôler les prix de vente des articles et produits nécessaires à la prévention contre le COVID 19 ainsi que des produits de grande consommation en vue de mettre fin à la spéculation et la surenchère
Nous invitons le gouvernement à envisager à moyen et long terme des mesures telles que :
- la suspension de certains taxes et impôts, des factures d’eau et d’électricité, des loyers, pour accompagner les couches les plus vulnérable. etc.
- le réaménagement des échéances des prêts bancaires de la population impactée
- la baisse des prix des produits de première nécessité ;
- la prise en charge des soins de santé primaire ;
- l’augmentation de la capacité d’accueil des structures sanitaires.
Aux travailleuses et travailleurs en particulier, et aux populations en général, l’UAS demande :
- Le respect des mesures de prévention de la maladie ;
- L’engagement de tout un chacun en vue de rompre la chaîne de la propagation de la maladie ;
Elle invite les travailleurs et leurs famillesà la résilience, à éviter de tomber dans la panique mais, à assumer leurs responsabilités en respectant les mesures prises par les pouvoirs publics et les autorités sanitaires en vue de freiner la propagation et de contenir la pandémie ;àappeler le 3535 en cas de fièvre, de toux et de difficultés respiratoires.
L’UAS réaffirme sa disponibilité à contribuer à la sensibilisation des travailleurs pour empêcher la propagation du virus et reste ouverte au dialogue avec les autorités à tout échange allant dans le sens de la prise des mesures en vue de la protection des travailleurs et de la population.
Ont signé :
Pour les Centrales syndicales :
CGT-B CNTB CSB
Bassolma BAZIE Augustin Blaise HIEN Olivier Guy OUEDRAOGO
Secrétaire Général Secrétaire Général Secrétaire Général
FO/UNS ONSL USTB
El Hadj Inoussa NANA Paul N. KABORE Erneste OUEDRAOGO
Secrétaire Général Secrétaire Général Secrétaire Général
Pour les Syndicats Autonomes :
Le Président de Mois
Pascal OUEDRAOGO
Secrétaire Général/ SAIB