Ceci est une note du représentant de l’Eglise catholique, le commissaire magistrat Elysé, adressée à tous les 15 commissaires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
« Bonjour cher tous. Je viens de prendre connaissance d’une note convoquant les commissaires pour une session. Sans avoir un problème particulier avec son ordre du jour, je voudrais faire observer que depuis maintenant trois semaines, nous avons suivi dans la presse des échanges entre le Président et les commissaires de l’opposition (soit 6 commissaires sur 15) faisant naître une crise de fonctionnement. Depuis lors et jusqu’à ce jour, nous autres, n’avons pas été en mesure de nous exprimer sur le sujet.
Je suis donc surpris. Alors que je m’attendais, comme d’autres, à une plénière pour nous exprimer sur ces difficultés de fonctionnement, l’on nous convie à une session pour le processus électoral. Devons- nous considérer le problème comme résolu? Même si c’était le cas, nous autres commissaires non partie, avons le droit de nous exprimer sur ces faits et personnellement, je demande, avant examen de toute question relative au processus électoral:
– une plénière pour évoquer les difficultés de fonctionnement ayant conduit à la crise ouverte;
– Une plénière retraite pour nous approprier des nouvelles dispositions du Code électoral et pour décider ensemble de la déclinaison opérationnelle de ces dispositions.
Il revient à la plénière de décider de ces questions et on ne peut pas entamer le processus électoral, en ce qui concerne l’étranger ou le territoire national, sans que chaque commissaire n’ait eu l’occasion de donner sa lecture de comment on doit comprendre les nouvelles dispositions et comment on doit les appliquer. Je voudrais donc suggérer la tenue de ces rencontres à des dates utiles permettant à tous de se dégager pour être disponibles et pouvoir se prononcer. Nos engagements dans nos services ne nous permettent pas de répondre à des convocations pour des délais courts. Le délai d’une semaine est raisonnable de mon point de vue, pour permettre à chacun de se dégager. Soit dit en passant, moi je suis indisponible jusqu’au 19 inclus. Si on peut me permettre d’être présent, je vous en remercie. Autrement, si urgence exceptionnelle il y a, je demande à prendre connaissance de l’ordre du jour et à pouvoir donner mon point de vue par voie électronique. Tout en espérant que ces échanges que je suggère fortement nous permettent de retrouver une sérénité dans notre fonctionnement et repartir du bon pied, je vous prie de recevoir mes salutations distinguées.
Cordialement ».