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Crimes de violence sexuelle liée au terrorisme: un atelier pour ouvrir la voie à de meilleures enquêtes

Le Ministère du Genre et de la Famille, avec l’appui de l’Institut international pour la Justice et l’Etat de droit (IIJ) et le Réseau de réflexion stratégique sur la sécurité au Sahel (2r3s), organise un atelier sous-régional sous le thème: « le renforcement des enquêtes sur les crimes de violence sexuelle liées au terrorisme ». Ainsi, durant trois jours (du 27 au 29 septembre), cet atelier qui regroupe des participants venus du Bénin, du Burkina, du Mali, de la république centrafricaine et du Togo mettra l’accent sur les techniques d’entrevues des victimes, l’importance de corroborer les preuves, la collecte et l’analyse des preuves et les enquêtes médico-légales.

Le Ministre de la Justice et des droits humains, Garde des sceaux, Barthelemy KERE, représentant le Premier Ministre, Albert Ouédraogo, a dans le discours d’ouverture souligné que la violence sexuelle reste un fléau dans toutes les situations de conflit et de crise qui engendre ce qu’il nomme « la pandémie silencieuse », où ce sont les femmes et les filles qui portent le plus lourd fardeau. « Le défi auquel nous devons faire face pour avancer est donc non seulement de briser définitivement les tabous mais surtout de nous donner les moyens d’aller de l’avant, au-delà des aspects normatifs, vers une prise en charge efficace et pérenne des cas de violences sexuelles », a dit le Garde des sceaux.

Aussi, Ousmane Djigumdé, Directeur de Cabinet et représentant la Ministre du Genre et de la Famille, a, dans son intervention, relevé le fait que dans certains contextes, les femmes et les filles sont considérées comme une forme de solde de guerre ou de rémunération pour les éléments armés. Au regard de l’importance de la problématique de la violence sexuelles liées terrorisme, il a souhaité que les conclusions des travaux puissent soulager un tant soit peu les survivantes et par conséquent dissuader les éventuels auteurs de tels actes.

Pour le Directeur et co-fondateur du Réseau de Réflexion Stratégique sur la Sécurité au Sahel (2r3s), le DR. Jérôme PIGNE, il s’agit plus globalement de traiter à la racine une problématique de sécurité humaine, liée aux droits de l’Homme. « Si les approches par le genre sont louables et doivent être encouragées, notre sujet d’intérêt commun concerne autant les femmes que les hommes »,  a-t-il affirmé.

Dans son mot introductif, la Directrice de Programme au sein de l’Institut International pour la Justice et l’Etat de Droit a réaffirmé l’engagement de IIJ à soutenir le Burkina Faso à travers le Ministère en charge du genre à mieux prendre en compte ce problème, adopté une approche centrée plus vers les victimes et cela pour de meilleurs succès de poursuite contre les auteurs.

Ministère du Genre et de la Famille

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