Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a échangé hier 30 octobre, à Ouagadougou, avec les familles des victimes et les blessés de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre et du putsch manqué de 2015. Objectif : s’enquérir des préoccupations de ces derniers et apporter les solutions qui s’imposent. C’était en présence du chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, et de certains ministres.
« Un rendez-vous du donner et du recevoir ». C’est ainsi que Roch Kaboré a qualifié la rencontre entre lui et les familles des victimes et blessés de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre et du putsch manqué de 2015. Pour lui, il s’agissait de voir ensemble les préoccupations et trouver des solutions à certaines d’entre elles. Selon le président du Faso, « toutes les mesures prises sous la transition ont été intégralement mises en œuvre » et mieux, d’autres mesures ont été prises ou sont en train d’être prises en faveur des victimes et blessés. Il a évoqué l’évacuation, très récente, de cinq blessés dont la prise en charge nécessitait des soins plus appropriés, vers la Tunisie. Concernant ceux ayant besoin de soins plus spécialisés, le chef de l’Etat a confié que « des dispositions ont été prises afin qu’une équipe médicale tunisienne vienne ici à Ouagadougou pour procéder aux différentes interventions de sorte à ce que le plus grand nombre bénéficient de ces soins appropriés ».
La remise de villas aux 8 veufs et veuves, la prise en charge des orphelins ainsi que leur scolarisation, l’aménagement des tombes des personnes décédées dans les localités, etc, ont été bien d’autres sujets abordés lors des échanges et le président de réaffirmer l’engagement de l’Etat et du gouvernement à exécuter toutes les décisions en faveur des pupilles de la nation …
Sur le volet judiciaire, une question majeure, le chef de l’Etat a été on ne peut plus clair : « Nous sommes engagés à ce que la justice soit faite sur l’ensemble des dossiers. Tout en respectant l’indépendance de la justice, nous devrons être tous vigilants pour qu’elle se fasse et que les ayant-droits rentrent dans leurs droits. Cela est fondamental si nous voulons exorciser les évènements qu’a connus le Burkina Faso ». Et de rappeler que la réconciliation nationale tant souhaitée ne peut se faire sans la vérité et la justice.
Pour terminer, Roch Kaboré a invité les différentes associations des familles victimes et des blessés de l’insurrection et du putsch à renforcer leur cohésion.
Tout en louant les efforts consentis par le du gouvernement, Babou Nébon Bamouni de la coordination des familles victimes de l’insurrection et du coup d’Etat manqué, a confié que le second prénom du chef de l’Etat est « écoute » parce qu’ayant été attentif et répondu favorablement à bien de leurs doléances. Il a traduit toute la reconnaissance de la coordination à l’ensemble du peuple burkinabè pour la chaine de solidarité qui s’est constituée depuis ces douloureux événements. « Nous sommes satisfaits. Nous avons un devoir de sincérité… nous ne nous sentons plus comme des orphelins ».
Les questions d’employabilité de certains blessés, la prise en charge médicale, la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus au profit de certains d’entre eux, etc ont été soumis au chef de l’Etat par ses hôtes d’un jour. A toutes les préoccupations, Roch Kaboré a lancé un appel à toujours continuer le dialogue pour trouver des réponses.
Colette DRABO
