Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2021, est visé par des accusations de harcèlement d’une membre du personnel, après la diffusion d’un communiqué de la présidente de l’organe de surveillance de la Cour. Jeudi 24 octobre, Karim Khan a répondu en affirmant qu’ « il n’y a aucune vérité dans des allégations d’une telle mauvaise conduite ». Et d’ajouter : « Nous vivons une période où la Cour pénale internationale et moi-même sommes la cible d’attaques et de menaces de toutes sortes ».
Pour autant, selon les informations du Guardian, ce dimanche, le procureur avait tenté de faire taire la victime présumée. Onze responsables actuels et passés de la CPI ont indiqué au journal britannique que Karim Khan avait harcelé par téléphone et en personne la femme pour qu’elle désavoue ses accusations. Il serait question d’attouchements sexuels non désirés et d’« abus » sur une longue période. Là encore, le procureur s’est défendu par la voix de ses avocats : « Notre client nie l’intégralité des allégations et nous sommes très préoccupés par le fait que la révélation d’une affaire interne confidentielle vise à compromettre son travail de haut niveau en cours, à un moment délicat ».
À la suite de ces révélations, dans une longue publication sur le réseau social X, Karim Khan a demandé l’ouverture d’une « enquête immédiate » à laquelle il « coopérera pleinement » : « En mai de cette année, les allégations de tiers contre moi qui ont été transmises au Mécanisme de contrôle indépendant (MCI) de la CPI ont été classées sans enquête, aucune plainte n’ayant été déposée (…) À la lumière des récents reportages des médias qui ont violé la confidentialité du mécanisme du MCI et les droits de la personne lésée présumée et de moi-même, (…) j’ai demandé au chef du Mécanisme de contrôle indépendant de la CPI d’ouvrir une enquête immédiate sous l’égide du MCI ».
Source: lejdd.fr