Le Front populaire ivoirien (FPI) clôturait ce samedi son 6e Congrès extraordinaire au Palais des Sports d’Abidjan. C’est le premier du parti depuis sa rupture avec son fondateur Laurent Gbagbo, qui a lancé le mois dernier un autre parti politique, le PPA-CI.
En ajoutant la capacité du Palais des sports de Treichville et les personnes qui attendent à extérieur, on compte plus de 3 500 militants rassemblés pour ce 6e congrès extraordinaire du FPI.
Pour le président Pascal Affi N’Guessan, cet événement acte la fin de la crise interne au sein du parti, qui l’opposait depuis une décennie au fondateur du FPI Laurent Gbagbo. L’ex-chef d’État a préféré fonder le PPA-CI plutôt que d’avoir à négocier la tête du parti avec son ancien Premier ministre, qui se félicite que « la rupture soit consommée ». « Cette rupture est une libération, un soulagement, une salutaire clarification Le FPI est vivant ! », lance le président du FPI.
Quasiment toute la scène politique conviée
Une bonne partie des formations politiques de la scène ivoirienne a répondu présent à l’invitation du FPI. Le directeur du parti au pouvoir RHDP Adama Bictogo, et l’ex-maire PDCI de Grand Bassam Georges Ezaley sont présents. Alors même que son chef Henri Konan Bédié a montré des signes de rapprochement avec Laurent Gbagbo, dont le nouveau parti n’a pas été invité au Congrès.
« Le fondateur du PPA [Laurent Gbagbo ndlr] quand il dit que l’acte qu’il pose vise à réduire le Front populaire ivoirien à une enveloppe vide, ça veut dire que cet acte vise à faire disparaitre le Front populaire ivoirien de la scène politique. Comment voulez-vous que quelqu’un qui souhaite votre disparition soit à votre résurrection ? » se demande Pascal Affi N’Guessan.
Le président du FPI précise que son parti reste ouvert, et n’exclut pas une éventuelle alliance avec le pouvoir d’ici à la présidentielle de 2025.
Source : RFI
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