L’ex-président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a exhorté les juges de la CPI à prononcer son acquittement et à le libérer, arguant que le procureur n’avait pas pu prouver les accusations de crimes contre l’humanité.
« Les éléments présentés par le procureur sont insuffisants pour prouver les charges à l’encontre de Laurent Gbagbo au-delà de tout doute raisonnable », ont écrit les avocats de la défense à la Cour pénale internationale (CPI), dans une requête envoyée lundi 25 juillet.
Ils estiment par conséquent que l’ancien chef d’État, 73 ans, ne devrait plus être poursuivi pour les quatre chefs d’accusation pour meurtre, viol, persécution et autres actes inhumains retenus contre lui à la suite des violences postélectorales qui ont déchiré la Côte d’Ivoire en 2010-2011.
La question sera tranché lors d’une audience prévue le 1er octobre
Me Emmanuel Altit demande ainsi « qu’un jugement d’acquittement portant sur toutes les charges soit prononcé » ainsi que « la mise en liberté immédiate » de son client. L’accusation a jusqu’au 10 septembre pour répondre à cette demande.
La question sera tranchée lors d’une audience prévue le 1er octobre, durant laquelle les arguments de la défense et ceux du procureur seront entendus. Mais l’accusation pourra encore faire appel d’une éventuelle décision de libération ou d’acquittement.
Le précédent de juillet 2017
Ce n’est pas la première fois que Laurent Gbagbo espère être libéré pendant ce procès ouvert en janvier 2016, dans lequel le procureur a déjà fait appel à 82 témoins, en plus de présenter des milliers de documents et des centaines d’heures de vidéos.
En juillet 2017, cinq juges de la Cour d’appel avaient ordonné une nouvelle révision de l’affaire afin de juger s’il devait être gardé en détention ou non, compte tenu de son âge et de son état de santé.
Mais les juges avaient refusé sa demande de libération pour le reste de son procès, la défense n’ayant « pas fourni des conditions concrètes et solides qui garantiraient la présence de Gbagbo à son procès s’il est libéré ».
Source : Jeune Afrqiue