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CORONAVIRUS AU BURKINA : les tenanciers de maquis et bars appellent le gouvernement à l’aide

Les tenanciers des maquis et bars, membres de l’Organisation syndicale des promoteurs d’espaces de rencontres et de loisirs (OSPERL),  ont animé  une conférence de presse ce 9 avril 2020, à Ouagadougou pour partager, avec l’opinion, les incidences économiques et sociales engendrées par les mesures prises pour lutter contre le COVID-19, sur leur secteur.

L’apparition du coronavirus accentuée par sa propagation a poussé les autorités à prendre un certain nombre de mesures entre autres l’instauration d’un couvre-feu, la limitation de la vente de boisson aux seuls clients désirant en apporter et l’interdiction de rassemblement de plus de 50 personnes. Face à la situation, des mesures ont été prises en vue de soulager les souffrances des populations.   Mais les tenanciers de maquis et bars se disent dans ces mesures d’accompagnement. « Le secteur des tenanciers de bars et débits de boisson a été oublié malgré le grand préjudice subi du fait de la crise. Et pourtant, le secteur est un secteur qui emploie de nombreuses personnes. Avec la fermeture de nos lieux de commerce, ce sont des milliers de personnes qui se retrouvent en chômage technique », a relevé le porte-parole des tenanciers, Joachim Kientega. A l’en croire, au regard de la situation, les tenanciers sont contraints de supporter le loyer du personnel étranger, assurer leur alimentation et payer les gardiens et personnels de surface pour la sécurité et l’entretien des locaux et matériel.

Selon M. Kientega, un maquis /bar emploie en moyenne une vingtaine de personnes avec un salaire minimal de 40 000FCFA par personne, par mois. « Ce qui fait environ 140 000 employés avec une masse salariale d’environ 5 000 000FCFA », a relevé le porte-parole qui se demande ce que deviendra le personnel toujours à la charge du promoteur qui pourtant, ne peut plus mener d’activité. Pire, ce dernier doit continuer à payer le loyer tout en ne faisant aucune recette. « La tension de trésorerie est certaine et la faillite », a souligné le porte-parole  qui plaide la cause de leur  secteur auprès du gouvernement afin que des mesures urgentes soient prises. « Il s’agira en l’occurrence de soutenir notre nombreux personnel en vivres et de créer un fonds spécifique qui nous permettra de faire face aux charges de location de nos infrastructures et de salaire du personnel. Ce fond nous permettra de solliciter des prêts à des conditions de remboursement assez souple afin de faire face, de manière diligente, aux nombreuses difficultés engendrées par cette situation exceptionnelle », a plaidé Joachim Kientega.

Axel Kévin THOU

(Stagiaire)

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