L’ambassadeur français, Xavier Lapeyre de Cabane, a rendu, ce 20 septembre 2017, une visite de courtoisie au nouveau président de l’Assemblée nationale, Alassane Sakandé. L’objectif de cette première visite du diplomate au nouvel occupant du perchoir était de lui présenter ses condoléances pour le décès du président Salifou Diallo, le féliciter pour son élection et aussi parler de coopération entre le Burkina et la France.
« Nous sommes venus pour une première prise de contact », a dit l’ambassadeur à sa sortie d’audience. Selon lui, la coopération existant entre le Burkina Faso et la France a été passée en revue sans oublier la visite imminente du président français, Emmanuel Macron, en novembre prochain, au pays des Hommes intègres. A en croire le diplomate, Macron a choisi le Burkina Faso pour donner sa vision sur la relation France-Afrique car il estime que votre pays « qui a connu des crises à répétitions, a su instaurer une réelle démocratie chère au pays des droits de l’homme qu’est la France ».
Il a salué de passage la bravoure du peuple qui, malgré l’insurrection populaire des 30 et 31octobre 2014, et le coup d’Etat manqué du 17 septembre 2015, a su amorcer « une démocrature vers une démocratie ». De son avis, la France restera toujours aux côtés des peules qui luttent pour des valeurs démocratiques. La prochaine visite de Macron sera donc l’occasion pour le président français de dévoiler les grandes lignes de la future coopération France-Afrique et de ce fait, il entend engager de véritables dialogues directs avec les pays africains, « amis de la France ».
L’autre point abordé au cours des échanges a été la question des archives. Selon l’ambassadeur, dans un Etat de droit, la conservation des données est très importante. « Dans un Etat de droit où le droit est écrit, quand on a perdu les archives, c’est une catastrophe, on ne sait pas où est le droit », a-t-il relevé avant d’indiquer qu’il est difficile de reconstituer des données détériorées, d’où la nécessite d’avoir un centre d’archives bien tenu. Un programme de modernisation du Parlement burkinabè initié par le défunt président Salifou Diallo auquel la France s’est engagée avec d’autres pays à accompagner, notamment l’aide au travail législatif avec des volets de formation. Il est prévu, dans ledit programme, la création de la télévision parlementaire et la formation des journalistes parlementaires en vue de les outiller à rendre ainsi efficace l’institution parlementaire.
A la suite de l’ambassadeur de France, Alassane Sakandé a reçu le ministre cubain en charge de la Culture avec qui il a été question de la coopération culturelle.
Thierry SAWADOGO
(Stagiaire)