Au cours d’une audience solennelle, ce 04 février 2025, à Ouagadougou, 9 membres du Conseil supérieur de la magistrature ont prêté serment. La cérémonie a été présidée par Me Barthélémy Kéré, président du Conseil constitutionnel (CC).
Pascal Bamouni, Fanta Yaro, Edilbert Somé, Cyprien Dabire, Constantin Somé, Adama Kafando, Poulmé Poda, Yacouba Nacanabo et Djibrihina Ouédraogo sont les 9 membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui ont prêté serment, ce 4 février 2025. Devant les membres du Conseil constitutionnel, ils ont juré de remplir fidèlement leurs missions. « Je jure de bien et fidèlement remplir mes missions en toute intégralité, impartialité, indépendance dans la rigueur, dans la loi et garder le secret des délibérations », a prononcé, tour à tour, chaque membre, à l’appel de son nom.
Présidée par le président du Conseil constitutionnel, Me Barthélemy Kéré, la cérémonie a été l’occasion pour lui de rappeler la vision du Conseil supérieur de la magistrature, surtout après la réforme de la composition de l’institution intervenue à l’issue de la révision constitutionnelle du 30 décembre 2023. En effet, le CSM comprend, dans sa composition actuelle, des magistrats et non magistrats. Une diversité saluée par le président du CC.
« Cette diversité me semble un atout majeur déjà perçu et souhaité par les participants aux états généraux de la justice au Burkina en 2015. Elle permet de concilier les intérêts des citoyens et des magistrats tout en garantissant une représentation équilibrée des différents acteurs de notre société », a déclaré Me Kéré. Pour lui, la présence de non-magistrats apporte un regard neuf et indépendant sur les questions judiciaires, au-delà d’un esprit de corporatisme des magistrats, contribuant ainsi à renforcer la transparence et la légitimité des délibérations. De l’avis du président du Conseil constitutionnel, en réformant la composition du CSM, il s’agit de « donner plus de crédibilité à l’institution et éteindre les multiples récriminations portées contre elle dans son ancien format ; étant composé presqu’exclusivement de magistrats, il lui avait été souvent reproché de faire preuve de corporatisme ». C’est pourquoi, Me Kéré a exhorté que ces membres, de concert avec toute l’équipe du CSM, à travailler à rendre l’institution plus performante, de sorte à mettre fin à ces critiques contre elle. « Cela passe par un engagement constant en faveur de la qualité et de la transparence de vos délibérations », a ajouté Me Barthélémy Kéré qui a invité les neuf membres à accomplir leurs missions avec honneur et dévouement.
« J’ai un sentiment de prise de conscience parce que la cérémonie de ce matin est une cérémonie qui nous permet de mener nos activités en toute conscience et toute responsabilité. La formule de la prestation de serment est une formule par laquelle nous nous engageons à travailler dans l’impartialité, l’indépendance, la rigueur et dans le respect du secret des délibérations », a confié Pascal Bamouni, un des neuf membres.
Pour mémoire, une cinquantaine de membres du CSM avait déjà prêté serment devant le Conseil constitutionnel le 12 juillet 2024. Tous les membres du conseil supérieur de la magistrature ont été nommés par décret le 05 juillet 2024, par le président du Faso.
Mohamadi YOADA
(Stagiaire)