Dans le cadre de la lutte contre le cancer au Burkina, le ministère de la Santé a organisé un atelier de plaidoyer le 3 octobre 2024 à Ouagadougou. Objectif : susciter l’engagement des partenaires techniques et financiers à appuyer le programme national de lutte contre le cancer.
« Chaque jour, 3 femmes meurent du cancer de sein, 3 autres du cancer du col de l’utérus », a fait savoir Wenceslas Koïta, Directeur général des études et des statistiques sectorielles au ministère en charge de la santé, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de plaidoyer, organisé par le ministère de la Santé le 3 octobre dernier à Ouagadougou. Selon, Wenceslas Koïta, le cancer est un problème majeur de santé publique. En 2022, le monde a enregistré 20 millions de nouveaux cas de cancer et 9,7 millions de décès. Le nombre de nouveaux cas pourrait atteindre 35 millions en 2050. En ce qui concerne le Burkina, toujours d’après Wenceslas Koïta, « au Burkina Faso, les cancers les plus fréquents sont ceux du sein (21,6%), de la prostate (11%), et du col de l’utérus (9,9%). Environ trois femmes meurent du cancer de sein et trois autres femmes du cancer du col de l’utérus, soit respectivement 818 et 775 décès par an ». A l’en croire, la particularité du Burkina à l’instar des autres pays à ressources limitées, réside dans la précocité des décès. « Pratiquement 50% des patients meurent dans l’année du diagnostic », a-t-il précisé. Pour changer la donne, le ministère en charge de la santé a mis en place le programme national de lutte contre le cancer.
Travailler à faire baisser le nombre de nouveaux cas de cancer
C’est toujours dans cette dynamique, qu’un atelier de plaidoyer a été organisé le 3 octobre dernier afin de susciter l’engagement des partenaires techniques et financiers. Un atelier qui a permis au Pr Nayi Zongo, coordonnateur du programme national de lutte contre le cancer, de procéder à la présentation dudit programme aux partenaires financiers et techniques, aux acteurs intervenant dans la lutte contre le cancer, ainsi qu’aux Hommes de médias. A entendre le coordonnateur du programme, en plus de prendre de l’ampleur, le cancer est responsable de beaucoup de décès au Burkina Faso. Et l’objectif du programme est de travailler à faire baisser le nombre de nouveaux cas de cancer à travers des activités de prévention et de dépistage. « Le programme doit également veiller à ce que nous ayons une baisse de la mortalité par cancer. Et cela va permettre de booster la convivialité au niveau de la société », a-t-il indiqué. Selon les dires du Pr Nayi Zongo, le programme travaillera aussi à faciliter l’accès à la démarche diagnostic et aux soins de qualité aux populations. Quant à Diallo Saidou, chef de section santé-nutrition à l’UNICEF, il a représenté le représentant résident de l’UNICEF, qui est chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé. Il a réitéré le soutien des partenaires techniques et financiers au gouvernement burkinabè dans ses actions de lutte contre le cancer en ces termes, « nous restons motivés et mobilisés à soutenir tous les efforts du ministère de la Santé dans le cadre de la prévention, de la prise en charge du traitement du cancer au Burkina Faso ».
« Le Pays »