Des ordinateurs portables et de bureau, des documents administratifs et une somme de plus de trois millions de F CFA. C’est ce qui a été emporté par les cambrioleurs, de la Société de fabrication et de transformation de plastique (SOFATRA), sise à Kossodo, dans la nuit du 8 au 9 avril 2015.
A notre arrivée sur les lieux le 11 avril dernier, tous les employés étaient toujours sous le choc. Le directeur général de la SOFATRA, Pierre Hage qui nous a reçu, a confié être désemparé devant la situation, car c’est la première fois, depuis ses 23 ans d’existence au Burkina, qu’il est victime d’un tel vol. Selon ses dires, il a été alerté par ses employés vers 2 h du matin le 9 avril dernier, de la visite de voleurs dans sa société. Il a déclaré que ces bandits, munis d’armes à feu et de couteaux, auraient pénétré dans la société aux environs de 1 h du matin, en passant par le mur de la cour voisine. Ils ont d’abord ligoté les deux vigiles qui étaient de faction avant de menacer de mort tous les employés qui travaillaient dans l’usine. Après les avoir ligotés et enfermés, les délinquants ont fouillé tous les sept bureaux de la société. Ils ont emporté des ordinateurs, des documents et une forte somme d’argent. L’ensemble des pertes s’élève à environ sept millions de F CFA. Le hic, s’est-il indigné, est que les voleurs ont d’abord pris le soin d’arracher tous les appareils de surveillance avant de défoncer toutes les portes. Dans l’indignation, M. Hage a lancé un appel aux autorités burkinabè, afin que la sécurité des hommes et des biens soient plus renforcée, parce que, pour lui, leur sécurité et celle de leurs familles ne sont pas assurées. « Notre société emploie environ 60 personnes qui travaillent pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. En tant qu’industrie de transformation, nous œuvrons jour et nuit au développement de l’économie burkinabè, mais si nous devons être remerciés par des actes de vandalisme et de vol, nous disons au gouvernement de prendre ses responsabilités afin que notre sécurité soit préservée. Nous avons fait appel à la gendarmerie qui a fait le constat et l’enquête est en cours. Nous souhaitons que ces bandits soient arrêtés et punis à la hauteur de leur forfait», a-t-il ajouté. Abdoul Malek Lababidi, Thierry Nana et Charles, tous employés et témoins du cambriolage, ont déclaré qu’ils se croyaient dans un film lors de l’opération. Pour eux, c’est la 1re fois qu’ils vivent une telle situation à l’usine. Ils ont signifié que les bandits étaient munis d’armes à feu et de couteaux avec lesquels ils les ont menacés. Selon ces employés, les cambrioleurs ont agi à visage découvert et l’un deux semblait maîtriser tous les bureaux de la société. Précisons qu’il n y a pas eu de blessé ni de perte en vie humaine.
Valérie TIANHOUN