Ce sixième congrès ordinaire de l’ancien parti au pouvoir se tient en l’absence de plusieurs cadres du parti. Les participants feront le bilan du dernier quinquennat de Blaise Compaoré à la tête du pays et mettront en place la nouvelle direction du parti. « Le Burkina d’aujourd’hui qui connaît une transformation radicale, c’est sous le leadership du président Blaise Compaoré et de son parti le CDP, affirme Kanidoua Naboho, secrétaire exécutif national adjoint chargé de l’orientation politique. Donc c’est un débat que nous allons mener au cours du Congrès sur ce document : tirer les leçons qui s’imposent et envisager l’avenir du parti du président Blaise Compaoré. »
Pour Léonce Koné, le président du directoire qui a géré le parti après l’insurrection populaire, ce sera l’occasion de remobiliser les militants pour les futures batailles. « C’est un congrès pour rassembler les forces du parti, se mobiliser face aux défis qui viennent avec la fin de la transition, des élections présidentielles, législatives et municipales », explique-t-il.
Les cadres du Congrès pour la démocratie et le progrès estiment que l’équipe de la transition fait « preuve de partialité » et appellent à l’inclusion de tous dans le processus. « L’exclusion n’a jamais apporté des solutions meilleures, souligne Fatoumata Diallo, secrétaire adjointe chargée des organisations de la société civile. La charte qui nous régit, dans certains de ses articles, a parlé d’inclusion ; que cet article soit appliqué. Parce que nous pensons que c’est ensemble que nous pourrons rebâtir le Burkina. »
Ce sixième congrès ordinaire du CDP dressera la feuille de route pour la reconquête du pouvoir après l’insurrection populaire d’octobre 2014.
RFI