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BOURAMA OUATTARA, SG DU SYNASEB: « que le ministre et ses techniciens sachent qu’ils n’ont plus affaire aux secrétaires des années 1900 »

Le Syndicat national des secrétaires du Burkina (SYNASEB) a tenu, le 26 août 2017, à Ouagadougou, une assemblée générale extraordinaire pour dénoncer le «  mépris du gouvernement vis-à-vis des secrétaires » et annoncer les actions qu’il entend engager  pour la satisfaction de sa plateforme revendicative. 

Le SYNASEB ne digère point le nouveau Répertoire interministériel des métiers de l’Etat (RIME) à lui soumis par le gouvernement, à travers le ministère en charge de la Fonction publique. Il a exprimé son mécontentement le 26 août dernier, au cours de son assemblée générale extraordinaire pour  dénoncer ce qu’il a qualifié le « mépris du gouvernement vis-à-vis des secrétaires ».  Selon le secrétaire général du SYNASEB, Bourama Ouattara,  en mars 2017, le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale (MFPTPS) a entamé la matérialisation du processus d’élaboration du  RIME.  Ainsi, des  échanges ont eu lieu les 28 avril et 7 juin 2017, échanges au cours desquels le syndicat a apporté ses  amendements. « Contre toute attente, le 17 août, le directeur général de la Fonction publique a convié les Directeurs des ressources humaines (DRH)  et les directeurs des affaires administratives et financières (DAAF), sans les partenaires sociaux dont le SYNASEB, pour amender  un nouveau projet de décret RIME qui a connu une modification passant de 9 familles de métiers à 10, dont les emplois du  métier structurant et l’affectation du secrétariat dans cette famille de métier structurant ainsi que de nouvelles appellations y relatives », a affirmé le SG selon qui tout cela sans aucun  consensus. Face à la situation, a poursuivi M. Ouattara, le 14 août, le SYNASEB a adressé une correspondance au ministre en charge de la Fonction publique pour protester contre ce nouveau document qui n’a pas fait  objet d’examen et d’appropriation lors des échanges avec les partenaires. De ce fait,  le SYNASEB, par la voix de son SG, refuse « de porter  tout document prêt à porter ».

 « Nous n’allons plus accepter que des gens décident à notre place comme ce qui s’est passé en 2009. Nous disons au ministre et à ses techniciens qu’ils sachent qu’ils n’ont plus affaire aux secrétaires des années 1900, mais à des secrétaires ayant étudié dans les mêmes écoles de formation qu’eux et disposant des mêmes diplômes qu’eux. Qu’ils sachent qu’il n’est plus question, de nos jours, que des gens s’asseyent quelque part pour prendre des décisions à notre place », a déclaré le SG.

Outre le RIME, les conférenciers ont indiqué avoir déposé, depuis le 29 septembre 2016, leur plateforme revendicative (entre autres l’arrêt de l’occupation des postes de secrétaires par des agents non qualifiés, le relèvement du nombre de postes à pourvoir aux concours professionnels, notamment l’arrêt des recrutements sur mesures nouvelles, l’implication du SYNASEB dans les instances de prise de décisions, l’octroi d’une indemnité vestimentaire, d’une indemnité spécifique, etc) restée jusque-là sans suite. Face aux hommes de médias, les conférenciers ont invité les autorités à tout mettre en œuvre pour la satisfaction de ladite plateforme revendicative. Sinon, il entamera  des luttes, notamment  « des sit-in, grèves et même aller au-delà de tout ceci » pour se  faire entendre.

Colette DRABO

 

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