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ATTAQUES AU BURKINA: « Notre résilience commence à se transformer en résignation » (Ablassé Ouédraogo)

Dans ces lignes qui suivent, le président de Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo, se prononce sur le drame survenu sur l’axe Ougarou-Boungou, le 6 novembre dernier.

« Peuple du Burkina Faso,

Une fois encore, notre pays a été frappé et de la pire des manières. Le massacre du convoi des cadres, employés et prestataires de la société minière SEMAFO survenu le mercredi 6 novembre 2019 sur l’axe routier Ougarou- Boungou a causé un nombre effroyable de victimes et créé une onde de choc et une psychose jamais ressenties dans notre pays. Nous pleurerons encore longtemps les vies perdues ce jour et toutes les autres vies qui, depuis quelques années, ont été fauchées, elles aussi à cause du terrorisme.

Le parti Le Faso Autrement s’incline devant la mémoire des nombreux enfants du pays lâchement massacrés, souhaite un prompt rétablissement aux blessés et espère qu’ils se relèveront très vite après ce traumatisme difficilement imaginable.

Premier rempart contre les assaillants non identifiés, nos Forces de Défense et de Sécurité paient au quotidien depuis de nombreuses années un lourd tribut au terrorisme. Elles n’ont pourtant jamais fléchi. Nous saluons leur courage, leur professionnalisme, leur abnégation et leur esprit de sacrifice pour la nation burkinabè. Le parti Le Faso Autrement se joint au peuple burkinabè tout entier pour leur apporter son soutien indéfectible.

Peuple du Burkina Faso, chers compatriotes,

N’est-il pas temps pour nous de dire : Trop c’est trop et ça suffit ? Ou au contraire, allons-nous continuer de nous contenter des sempiternelles condamnations et des discours creux ?

Notre résilience commence à se transformer en résignation et si nous n’y prenons garde, cela entrainera notre chute collective.

Le Faso Autrement entend tous les appels à l’union nationale qu’il fait sien et auxquels il s’associe entièrement. Il estime cependant qu’aujourd’hui plus que jamais, les paroles doivent céder la place aux actes et aux bonnes décisions. Il reste convaincu que le tout militaire, qui a d’ailleurs montré ses limites, n’est pas la solution. La décision du Chef de  l’Etat d’ordonner le recrutement de volontaires est une initiative périlleuse qui vient s’ajouter à une situation déjà catastrophique. En effet, le risque est trop grand qu’on finisse par créer des milices qui précipiteraient notre pays dans la guerre civile.

C’est pourquoi, sans vouloir occulter le besoin d’un réarmement moral, matériel et humain de nos Forces de Défense et de Sécurité, nous insistons sur la nécessité d’identifier clairement les causes profondes et injustifiables de ces actes ignobles. Le militarisme à outrance ne nous fera pas gagner cette guerre, par contre, l’intelligence, le dialogue national inclusif, ouvert  et sincère, Oui !

L’union sacrée, l’unité nationale doivent cesser d’être des slogans servis au peuple à chaque fois qu’il est victime d’attaque. En cette douloureuse occasion, le parti Le Faso Autrement renouvèle son appel à toute la nation burkinabè, aux autorités à divers niveaux et singulièrement au Président du Faso pour qu’on sorte enfin des discours hypocrites et qu’on aille à la réalisation d’une vraie réconciliation nationale, seule voie de véritablement rassembler dans la confiance et la cohésion le peuple burkinabè, de l’unir et de le souder dans le vivre ensemble afin que l’ennemi ne puisse plus trouver de failles.

Le Burkina Faso, plus que des mots, a besoin d’actes forts qui vont dans le sens de la paix et la sécurité. Le Faso Autrement souhaite donc une union d’actions et appelle à une initiative collective et citoyenne afin d’exiger des actes forts en faveur de la sécurisation du peuple. C’est uniquement à ce prix que nous pouvons gagner la bataille contre les divisions, l’obscurantisme et tous les autres maux qui ont permis que le terrorisme s’installe chez nous.

Daigne Dieu ouvrir les esprits des uns et des autres afin que soit vite trouvée la solution à l’insécurité croissante que nous vivons.

Que Dieu bénisse et protège le Burkina Faso ! »

Ouagadougou, le 8 novembre 2019

Dr Ablassé OUEDRAOGO

 Commandeur de l’Ordre National

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