L’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) a organisé, ce 16 août 2019, à Ouagadougou, un point de presse en vue de se prononcer sur la lenteur du dossier sur l’assassinat de ses deux militants de le Yagha. Elle a annoncé une série de manifestations pour réclamer l’accélération du processus judiciaire.
Les lignes n’ont pas bougé au niveau de la justice depuis l’assassinat le 31 mai dernier, de Cissé Fahadou et de Balima Hama, tous deux militants de l’ODJ. C’est pour dénoncer cette situation que les premiers responsables de l’ODJ ont organisé une conférence de presse ce 16 août 2019. Face aux hommes de médias, l’ODJ s’insurge contre l’inaction des autorités politiques qui empêchent, selon elle, que toute la lumière soit faite sur ces assassinats. « Pourquoi a-t-on refusé de faire l’autopsie des corps de nos militants tombés? », s’interroge le président de l’ODJ, Gabin Korbéogo qui y voit une manière d’imposer le silence sur le dossier, à l’instar des dossiers de Dabo Boukary, Norbert Zongo. A en croire M. Korbéogo, c’est un crime ciblé, perpétré par des experts en ce sens que les lieux où ont eu lieu les assassinats ont été nettoyés après le crime pour dissiper les preuves. Il a indiqué que les deux membres assassinés recevaient en permanence des menaces de mort. Pour l’ODJ, tout porte à croire que ces assassinats ont été organisés, perpétrés en vue de porter un coup à la liberté démocratique du peuple burkinabè.
Pour l’organisation, au regard de la léthargie que connait le dossier, elle entend passer à la vitesse supérieure et à ce titre, elle a annoncé la tenue d’une série d’actions pour exiger une accélération du processus judiciaire. Le 31 août 2019, elle organisera un meeting à Ouagadougou pour réclamer une autopsie des corps de leurs camarades tombés. S’en suivra un panel et un meeting le 6 septembre 2019.
Gabin Korbéogo et ses camarades ne comptent pas baisser les bras et interpellent les autorités afin que cessent les assassinats ciblés et de masse, les arrestations arbitraires et les disparitions forcées. Ils réclament justice pour leurs camarades tombés dans le Yagha ainsi que toutes les victimes des évènements de Kain, Banh, Batié, Yirgou.
Aziz BANSE (Stagiaire)