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APPLICATION DE LA LOI 081 : un mouvement d’humeur de fonctionnaires prévu le 26 mai

Le Syndicat national des fonctionnaires de l’éducation du Burkina (SYNAFEB) a animé, ce 15 mai 2017, à Ouagadougou, une conférence de presse pour dénoncer la baisse des salaires des agents contractuels consécutive à l’application de la loi 081. Face à la presse, les conférenciers ont menacé d’observer un mouvement d’humeur si rien n’est fait d’ici le 25 mai prochain.

« D’ici le 25 mai, si rien n’est fait, nous serons obligés d’observer un mouvement d’humeur le 26 mai, devant le ministère de la Fonction publique et du MENA. Nous interpelons nos responsables régionaux, nos coordonnateurs et secrétaires généraux à se tenir prêts pour cette lutte que nous voulons  engager ».  C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général du SYNAFEB, Koudougou Robert Kaboré, lors de la conférence de presse du syndicat, ce 15 mai 2017. En effet, les conférenciers reprochent aux autorités d’avoir appliqué la loi 081 qui rétrograde tous les agents contractuels. « Le décret pris pour appliquer la loi  en son article 36 dit que le fonctionnaire a droit, après service fait, à un traitement soumis à retenue pour  pension, une indemnité de résidence, chose que le contractuel n’avait pas. Donc il fallait lui octroyer cela et prendre son salaire de base et déterminer l’indice qui correspond à ce salaire de base. A notre grande surprise, on a pris une partie de ce salaire pour calculer l’indice de référence, ce qui rétrograde tous les agents contractuels  d’un échelon et par ricochet tous les fonctionnaires parce qu’on doit les aligner au même niveau », a expliqué le SG selon qui ce sont plus de 130 000 agents qui sont dans cette situation, par conséquent, ils n’accepteront pas que les gens prennent « en otage la vie des fonctionnaires ».

A l’en croire, une rencontre a eu lieu le 3 mai dernier entre le syndicat et le ministère en  charge de la Fonction publique, lequel a d’ailleurs reconnu la pertinence de la revendication du SYNAFEB. Et l’objectif du mouvement vise à inciter les autorités à  acter de sorte « qu’on puisse être tranquilles ».

A la question de savoir pourquoi c’est le syndicat des fonctionnaires de l’éducation qui mène la lutte qui concerne plus de 130 000 agents contractuels, M. Kaboré a dit avoir approché des syndicats mais ces derniers ne sont pas à leur écoute. C’est pourquoi ils ont décidé de « foncer jusqu’à ce que les intérêts des fonctionnaires soient préservés ». Faut-il craindre pour la tenue des examens du BEPC qui sont si proches ? « Pour les examens, l’on parle de cursus mais pour nous fonctionnaires, c’est une  carrière qui est en jeu. Les grands ont leurs enfants à l’étranger et les nôtres sont ici. Si ces derniers n’ont pas mangé à la maison, convenez avec nous que l’école n’aura pas sa raison d’être », a laissé entendre le SG.

Colette DRABO

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