En prélude à la commémoration du 1er anniversaire de la résistance au putsch manqué du 15 septembre 2015 du Général Gilbert Diendéré et l’ex-RSP, la Coordination des comités de défense des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou, a animé un point de presse ce 6 septembre 2016 au cours de laquelle elle a invité les Burkinabè à poursuivre la lutte pour un réel changement profitable à tous.
« Un peuple insurgé ne peut et ne doit devenir, en mois de deux ans, un peuple mendiant. C’est pourtant cette image de notre peuple que véhicule actuellement le pouvoir en place à travers sa diplomatie », a déclaré le porte-parole de la CDAIP, Yacouba Kientega, face à la presse ce 6 septembre. Selon ses propos, un an après l’insurrection populaire et la résistance au putsch manqué, le peuple burkinabè sombre toujours dans une situation socio-économique dégradante, et est déçu sur le plan politique malgré l’arrivée au pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), et ses alliés. D’où le point de presse afin d’inviter le peuple burkinabè à commémorer avec succès l’an 1 de la résistance populaire au putsch et à poursuivre la lutte pour un véritable changement en mémoire des martyrs. Pour M. Kientega, rien ne va au plan social et économique caractérisé par la cherté de la vie et une morosité économique due au non-paiement de la dette intérieure. Quant aux aides reçues, a-t- il dit, « l’argent de la dette de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international constituera une nouvelle source d’enrichissement pour les gouvernants, alors que le peuple insurgé, quant à lui, n’en récoltera que précarité, misère et servitude ».
Poursuivant, il a laissé entendre qu’au plan politique, l’on assiste à un « surplace », car les grands discours et promesses électoralistes se font toujours attendre. Pour le porte-parole, le comble est qu’au plan de la justice, la situation est révoltante avec l’impunité pour les crimes de sang et économiques, alors que le peuple a un devoir de mémoire envers ses martyrs. Et à Yacouba Kientega de mettre en garde que le peuple ne se laissera pas distraire au risque de perdre les acquis de l’insurrection populaire et du putsch. Mieux, il a affirmé que s’il le faut, le pays connaitra une autre révolution.
Pour terminer, il a invité tous les militants, organisations de la société civile, syndicats, démocrates et toutes les personnes éprises de justice à s’engager pour défendre les acquis, et à se mobiliser pour prendre part aux différentes activités qui seront organisées dans les jours à venir dans les arrondissements, secteurs et yaars de Ouagadougou.
Djeneba Ouattara
(Stagiaire)