Dernière à comparaitre ce 6 septembre, Adja la guérisseuse a demandé pardon pour tout ce qui est arrivé.
« C’est vers moi que les malades viennent pour être soignés et si c’est à travers moi qu’ils doivent être maltraités, cela me fait mal. Je demande pardon à tous », a déclaré la guérisseuse Amsétou Nikiema à la barre ce 6 septembre au TGI Ouaga 2.
Selon elle, la victime Kanazoé lui a été présenté par ses employés sous le prétexte qu’il faisait des sacrifices sur le site du marigot, lieu interdit aux personnes étrangères. « Quand on me l’a amené, il a demandé pardon et a enlevé 5 000 FCFA pour me remettre. Et il m’a fait savoir qu’il ne se sentait pas. J’ai alors dit à mes employés de le conduire sur le lieu de soin le temps de finir avec les nombreus patients et venir le voir. J’ai travaillé ce jour jusqu’à 3 h, donc j’étais très fatiguée. Je l’avais même oublié. C’est mon papa qui est venu me réveiller vers 4h pour me rappeler le cas de M. Kanazoé précisant qu’il se plaignait parce qu’il avait été bastonné. Le matin à 8h, j’ai demandé aux employés de m’expliquer ce qui s’était passé. Ils m’ont expliqué ce qui s’était passé et je les ai grondés disant que pour avoir frappé le monsieur si quelque chose lui arrivait, c’est moi qui allais assumer. Je partais à la gendarmerie pour donner l’information lorsque la police est arrivée », a laissé entendre Adja de Komsilga. A la question du tribunal de savoir pourquoi avoir demandé à ses employés de conduire M. Kanazoé sur son site de soins, la prévenue a indiqué qu’étant donné que celui-ci ne jouissait pas de toutes ses facultés et « qu’il était au marigot, si je ne le garde pas et que quelque chose lui arrivait, je serai tenue pour responsable. Le fait d’avoir dit de le garder, était pour que ses parents viennent le chercher », a-t-elle dit.
Colette DRABO