A travers ces lignes, ci-dessous, l’Union pour le Progrès et le Changement(UPC) s’insurge contre la décision du Gouvernement de renouveler le parc automobile des institutions.
« A travers le compte-rendu du Conseil des ministres du 7 juin 2017, l’Union pour le Progrès et le Changement(UPC) a appris que le Gouvernement a adopté « un rapport relatif à l’acquisition de véhicules au profit de l’Administration au titre du budget de l’Etat, exercices 2017 et 2018 ».
Le compte-rendu précise que « cette opération d’acquisition de véhicules fait suite à la réforme du parc auto en 2016, dont 1 546 véhicules ont été vendus ».
L’UPC s’étonne de cette décision hasardeuse du Gouvernement. En effet, la veille du Conseil des ministres qui a pris la décision d’achats de nouveaux véhicules, le Premier ministre Paul Kaba THIEBA était à l’hôpital Yalgado OUEDRAOGO. Il y a constaté le manque criard de matériels, la vétusté des infrastructures et, surtout, la misère des malades trainant dans les couloirs. Il a vu que le scanner était en panne depuis trois semaines.
Après tous ces constats, que le Premier ministre préside le lendemain un Conseil des ministres qui décide de faire des dépenses de prestige, est une insulte à la conscience des Burkinabè. Dans ce contexte de morosité de l’économie, d’insécurité et de vie chère, ce gouvernement devrait agir selon des priorités, au lieu d’engager des dépenses aussi floues qu’impertinentes.
De ce fait, l’UPC exige toute la lumière sur cette affaire de ventes et d’achats de véhicules. Le parti demande que soient publiées les raisons qui ont prévalu à la vente des 1 546 véhicules de l’Etat en 2016, ainsi que la somme que cette vente a rapporté aux caisses de l’Etat. L’UPC réclame également toute la vérité sur le nombre de véhicules que le Gouvernement compte acheter, et sur la somme que ces achats couteront aux contribuables. Enfin, notre parti exige la publication du mode et de la procédure d’acquisition desdits véhicules ».
Ouagadougou, le 11 juin 2017
Pour le Bureau politique national de l’UPC,
Le Secrétariat national à la justice, aux droits humains et à la lutte contre la corruption