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Accès à la Fonction publique : les agents de santé du privé plaident pour la reconnaissance de leurs diplômes professionnels

Le Comité national des agents de santé à titre privé a animé un point de presse, ce 23 novembre 2021 à la Bourse du travail de Ouagadougou. Venus de plusieurs régions du Burkina, ces agents de santé, issus de différentes écoles professionnelles de santé, disent être écartés des concours directs et des concours sur mesures nouvelles en raison de leur diplôme, qui pourtant est signé par le Ministère de la santé.

 Les infirmier(e)s diplômés d’Etat (IDE), les sages femmes d’Etat/Magnéticiens d’Etat (SFE/ME), les Agents itinérants de santé (AIS) et les Garçons et Filles de Salles (GFS), issus des écoles professionnelles de santé et réunis sous le Comité national des agents de santé à titre privé, ont convié la presse ce 23 novembre 2021 à la Bourse du travail de Ouagadougou. Au menu des échanges, il a été question, pour les membres ce comité, de lancer un plaidoyer auprès du gouvernement pour la reconnaissance de leurs diplômes professionnels et la prise diligente de mesures leur permettant de continuer d’avoir accès aux emplois de la fonction publique. Ils estiment être marginalisés par le décret n°2021-0308/PRES-PM/MINEFID/MFTPS du 29 octobre 2021 notamment en ses articles 276, 284, 292, 296 et 300. « Le décret dit qu’il sera recruté des agents de santé inscrit à titre privé sur mesures nouvelles. Dans les années précédentes, tous agents à titre privé avaient le droit de participer à ce test d’intégration. Mais, il s’avère le diplôme exigé maintenant nous écarte de ce test, parce que nous sommes sortis avec les diplômes d’IDE, de SFE/ME, d’AIS mais le nouveau décret exige que ce soit uniquement ceux qui sont sortis avec le Diplôme d’infirmier, le Diplôme de sage-femme et magnéticiens et le Diplôme d’agent de santé communautaire qui y prennent part », s’explique Mariam Traoré, infirmière diplômée d’état, vice-présidente du comité régional des Hauts-Bassins et porte-parole du comité national.

« Si les autorités décident de ne plus nous recruter alors que c’est eux qui nous ont formé, on devient quoi ? », s’interroge Aboubakar Sidiki Sodré, infirmier diplômé d’état, président du comité régional du Centre-Est. A en croire ledit comité, le ministère de la Fonction publique exigerait une formation de remise à niveau de 09 mois pour les IDE, SEF/ME, AIS et GFS déjà formés sur la base du niveau Terminale et Troisième.  Chose que Mariam Traoré et ses camarades trouve très difficile, parce que, soutiennent-ils, « la difficulté est que le diplôme exigé pour la formation de remise à niveau est le Baccalauréat ou le BEPC, pourtant nous avons été formés sur la base du niveau Terminal et Troisième, donc la majorité d’entre nous n’a pas le Bac ou le BEPC. La seconde difficulté qui n’est des moindres est le souci financier, car la formation de 09 mois demande à ce que l’on débourse 615.000 FCFA comme frais de formation sans compter les dépenses annexes »

Daouda KIEKIETA (Stagiaire)

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