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MASSACRE EN RDC: il faut arrêter le boucher de Kinshasa

24 heures après la manifestation initiée par l’opposition congolaise pour demander le départ du président Joseph Kabila à la fin de son mandat, le bilan est lourd. En plus des dégâts matériels, beaucoup de Congolais ont passé l’arme à gauche. Tandis que le pouvoir parle de 17 morts, l’opposition politique estime qu’au moins une cinquantaine de personnes ont été tuées. Mais l’opposition ne compte pas en rester là. Elle a appelé ses militants et sympathisants à rester mobilisés et prévoit de nouvelles manifestations. On peut donc se risquer à dire que la descente aux enfers du peuple congolais, va se poursuivre. C’est dire qu’en RDC, la situation va de Charybde en Scylla. Une situation qui est la résultante de l’irresponsabilité du pouvoir congolais. Car malgré le chaos qu’il a créé et qui ne cesse de produire ses effets néfastes, Kabila s’entête à rester aux affaires. On le sait, les satrapes ne supportent pas la contestation et ne reculent devant rien pour la juguler. Pas étonant donc que le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité en RDC, Evariste Boshab, annonce que des instructions précises ont été données à la police. C’est dire que le pouvoir ne va pas lésiner sur les moyens pour mater la contestation. Kabila est donc déterminé à massacrer son peuple. Car, avec autant de morts sur les bras, difficile d’imaginer que ce dictateur sera disposé à quitter le pouvoir.

 

La Communauté internationale ne doit plus se contenter de simples condamnations de principe

L’opposition politique a donc eu le nez creux, en suspendant sa participation au dialogue national initié par le pouvoir. Elle s’est certainement rendu compte que les dés étaient pipés. Cohérent dans sa logique de dictateur, Kabila veut garder le pouvoir vaille que vaille, peu importe le nombre de cadavres qu’il doit enjamber. Aussi, les multiples mises en garde du pouvoir de Kabila par la Communauté internationale quant à l’usage excessif de la force, sont restées vaines. Kabila a son objectif, et tout laisse croire qu’il s’est donné les moyens pour l’atteindre. Il appartient donc au peuple congolais de s’assumer. Le vin est tiré, il faut le boire. En tout cas, il a intérêt à prendre son destin en main, car ce serait une erreur de croire que le salut viendra d’ailleurs. Quant à la Communauté internationale, elle ne doit plus se contenter de simples condamnations de principe, mais plutôt durcir le ton. Rester simple spectateur de la tragédie digne de « Le Silence des agneaux » qui se joue en RDC, serait criminel. Et comme l’a si bien dit Dan Brown, « les endroits les plus sombres de l’enfer sont réservés aux indécis qui restent neutres en temps de crise morale ».

 

Thierry Sami SOU

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