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LIBYE : des migrants subsahariens vendus aux enchères à 800 dollars

La scène se passe en Libye. Dans une vidéo rendue publique, la chaîne américaine CNN a, après une enquête de longue haleine, réussi à prouver l’existence d’un marché aux esclaves subsahariens. Une situation a créé colère et indignation sur les réseaux sociaux.

En août 2017, CNN prend connaissance d’une vidéo tournée quelque part en Libye où l’on voit des Africains vendus aux enchères. « Huit cents », dit celui qui fait office de commissaire-priseur. « 900… 1 000… 1 100… » Vendu. Pour 1 200 dinars libyens – soit l’équivalent de 800 dollars, un homme est « acheté » par un Libyen.

Les journalistes mènent alors l’enquête et se rendent en Libye afin de vérifier l’authenticité de la vidéo. En octobre, la chaîne parvient à filmer en caméra cachée une vente similaire en pleine nuit, à Tripoli.

L’équipe de télévision constate alors qu’une douzaine de personnes sont vendues au plus offrant en l’espace de six ou sept minutes. BFMTV a repris les images de CNN pour en faire une version courte en français.

Après la vente aux enchères, les journalistes américains ont cherché à rencontrer deux des hommes qui avaient été ainsi achetés par des esclavagistes des temps modernes. « Ils étaient tellement traumatisés par ce qu’ils avaient traversé qu’ils ne pouvaient pas parler, et ils avaient tellement peur qu’ils se méfiaient de tous ceux qu’ils rencontraient », explique CNN.

Depuis la diffusion de la vidéo, c’est la colère et indignation sur les réseaux sociaux. Dans la foulée, plusieurs personnalités africaines, politiques ou du monde de la culture, ont dit leur dégoût et réclament des actions.

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a été le premier – et pour l’instant le seul – dirigeant africain à réagir. Il l’a fait jeudi soir, sur son compte Twitter. « La vente aux enchères de migrants comme esclaves en Libye m’indigne profondément. J’en appelle aux autorités libyennes et aux organisations internationales, afin que tout soit mis en œuvre pour que cesse cette pratique d’un autre âge, que nous croyions à jamais révolue», écrit le président du Niger.  Un message relayé des centaines de fois par les Internautes.

Alpha Blondy, Claudy Siarr, Penda Mbow (historienne et militante sénégalaise), et bien d’autres ont exhorté les chefs d’Etat du continent à agir pour mettre fin à cette pratique d’une autre époque.

Jeuneafrique

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