En octobre 2015, se tiendra à Bamako, la 7e édition du Salon africain de l’invention et de l’innovation technologique (SAIIT). Pour informer et sensibiliser les responsables des universités et des grandes écoles, les inventeurs et innovateurs sur leur participation à ce rendez-vous, le Centre national de la propriété industriel a organisé un séminaire de formation à leur intention du 14 au 15 juillet dernier à l’ABMAQ.
« Les aspects généraux de la propriété intellectuelle » ; « les procédures de protection des inventions et des innovations par le brevet dans l’espace de l’Organisation africaine de la propriété industrielle (OAPI)» ; « Importance du brevet dans le cadre de la valorisation des résultats de recherche : exploitation du brevet » ; « Stratégie de l’OAPI en matière de promotion de l’invention et de l’innovation » ; « Financement de l’innovation : le fonds d’appui à la promotion de l’invention et de l’innovation et sa réforme » ; « Importance de la participation des centres de recherche et universités au Salon africain de l’invention et de l’innovation technologique » ; voici les communications qui ont été données aux participants du séminaire d’information et de sensibilisation des centres de recherche et instituts de recherche, d’universités et de grandes écoles sur la participation au SAIIT.
Ces exposés faits par des experts du domaine ont permis aux participants de s’approprier les mécanismes de promotion et de valorisation des inventions et des innovations dans l’espace OAPI. Toute chose qui va leur permette de participer de façon optimum au Salon africain de l’invention et de l’innovation technologique en octobre prochain à Bamako. De l’exposé fait sur ce salon on retiendra qu’il a été créé en 1997 pour inciter l’innovation et la valorisation des inventions et innovations. Organisé par l’OAPI et ses pays membres, ce Salon qui se tient chaque deux ans est placé cette année, sous le signe de la participation massive des centres et instituts de recherche, universités et grandes écoles ainsi que des hommes d’affaires, en vue de favoriser les partenariats nécessaires à la valorisation des inventions. Et pour motiver les inventeurs, innovateurs et chercheurs, des prix sont attribués aux meilleurs d’eux en guise de reconnaissance de leur mérite et d’encouragement pour la poursuite de leurs efforts de recherche.
A la cérémonie d’ouverture du séminaire, le secrétaire général du ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat Sami Ouattara a salué la tenue du salon qui se veut un moyen de promotion de l’esprit inventif. Il a fait noter que les experts s’accordent sur le fait que l’Afrique occupe une place marginale dans l’innovation mondiale. Il en veut pour preuve le fait que dans l’espace OAPI 80% des brevets qui y sont déposés sont des titres étrangers et les 20% déposés par les ressortissants de l’espace ne représentent que 0,006% des titres déposés dans le monde. Expliquant une telle situation, il a indiqué qu’elle provient du fait que dans l’espace OAPI, le monde de la propriété intellectuelle est coupé de celui la recherche qui, lui-même est éloigné de l’entreprise alors que ces trois piliers devraient se nourrir mutuellement. Le salon africain permet donc selon lui de rapprocher ces trois piliers pour asseoir une base durable du développement des industries embryonnaires déjà exposées à la rude concurrence du 21e siècle. La directrice générale du Centre de propriété industrielle Marie Micheline Ky, a remercié les participants d’avoir répondu présents à l’invitation et les a invités à suivre attentivement les communications afin de pouvoir mieux s’outiller pour participer massivement au salon qui offre des opportunités d’affaires et de valorisation réussie des innovations.
Yannick SANKARA
