Le 24 juillet 2014, le vol AH 5017 de la compagnie Air Algérie s’écrasait non loin de Gossi, en territoire malien, avec à son bord 6 membres de l’équipage et 110 passagers. A quelques jours du 3e anniversaire de ce douloureux évènement, l’Association des familles des victimes du crash du vol AH 5017 (AFAVIC) a animé une conférence de presse le 20 juillet 2017, à Ouagadougou, pour exprimer sa colère et annoncé les activités prévues à cet effet.
Selon le président de l’AFAVIC, Me Alidou Ouédraogo, dans la conduite du processus d’indemnisation, les choses ont été mal conduites. En effet, a-t-il dit, les familles des victimes françaises ont été indemnisées alors qu’aucun ayant droit des victimes burkinabè ne l’a encore été. Le président est revenu sur les actions menées par l’Etat burkinabè depuis Blaise Compaoré jusqu’à Roch Marc Christian Kaboré. Selon M. Ouédraogo, après le drame, Gilbert Diendéré qui était le président du comité de crise, a donné 15 millions de FCFA à l’association pour les familles. Sous la Transition, Michel Kafando avait remis 3 millions de FCFA et à l’occasion du 2e anniversaire, Roch Kaboré a donné 20 millions de FCFA. Pour le président de l’AFAVIC, aucun montant ne pourra compenser la perte subie par les familles, et de relever que ce que ces dernières demandent, c’est que les uns et les autres se gardent de jouer aux rapaces et mettent de la décence dans leurs actions. Il a invité les avocats à la célérité et à la clarté dans la gestion de l’affaire.
Concernant la commémoration du 3e anniversaire, il est prévu selon le président de l’AFAVIC, une rencontre des familles au cimetière municipal de Gounghin le 24 juillet prochain à 10h, où un dépôt de gerbe de fleurs et un mot de l’association à l’endroit des familles sont prévus.
CD
