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RAPPORT MONDIAL SUR LA CORRUPTION: les pays émergents épinglés

Les grandes économies émergentes sont mal notées, insiste le rapport de Transparency International dans son classement mondial sur la perception de la corruption. Les bons élèves se situent dans l’Europe du Nord.

La corruption est souvent citée comme un frein structurel majeur à la croissance des pays émergents. Le nouveau classement mondial de Transparency International, publié ce mercredi, confirme ce verdict. Le Brésil est l’État subissant la plus forte dégradation: il chute de 5 points et de 7 places tombant à la 76e place sur 168 pays passés en revue.
En cause, le méga scandale de corruption du géant pétrolier Petrobras, qui a provoqué une tempête politique dans le pays. L’entreprise publique est accusée d’avoir versé pendant des années des pots de vin à plusieurs personnalités politiques, au moins 25 députés, six sénateurs et trois gouverneurs, dont beaucoup dans la majorité présidentielle, le Parti des travailleurs de la présidente Dilma Rousseff.
L’opération «Lavajato» (lavage à grande eau) a révélé que des travaux de Petrobras étaient surfacturés à un cartel d’entreprises publiques du bâtiment qui en échange versaient des commissions entre 1 et 3 % à quelques cadres, lesquels finançaient les partis de la coalition gouvernementale. Quelque 10 milliards de reais (2,5 milliards d’euros) auraient ainsi été détournés, entraînant une perte pour l’économie brésilienne estimée à 2,5 points de PIB en 2015! Transparency international insiste sur les «dizaines de milliers d’emplois perdus».
«Tous les Brics (acronyme des cinq puissances économiques émergentes, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont concernés et ont des scores en dessous de 50 dans notre index», a souligné Robin Hodess, directrice de recherche au sein de l’ONG basée à Berlin, citée par l’AFP. La Russie est de loin le moins bien classé (119e), derrière la Chine (83e), l’Inde (76e) et l’Afrique du Sud (61e).
L’ONG s’appuie sur douze organisations internationales – dont la Banque mondiale et la Banque africaine de développement – pour établir son rapport sur la perception de la corruption, sur une échelle de 0 à 100, des plus corrompus aux plus vertueux. Globalement deux tiers des pays obtiennent une note sous les 50.

La Malaisie (54e, qui perd quatre places) est aussi pointée du doigt, en raison des accusations de corruption à l’encontre du premier ministre, Najib Razak. Même si le procureur a écarté, mardi, les soupçons estimant que le versement sur son compte personnel de 627 millions d’euros venait d’un «don personnel» de la famille royale saoudienne.
Cela étant, le rapport souligne qu’en 2015, le nombre de pays ayant amélioré leur score est supérieur à celui des États qui ont baissé. La France (23e) gagne elle trois places et un point, faisant jeu égal avec le Chili, l’Estonie et les Émirats arabes unis. Le Danemark occupe la première place pour la deuxième année consécutive. À noter que trois pays nordiques occupent le trio de tête. En queue de peloton, figurent la Corée du Nord et la Somalie.
Les bons élèves partagent des caractéristiques clés, explique le rapport: «des niveaux élevés de liberté de la presse, un accès aux informations budgétaires permettant au public de savoir d’où vient l’argent et comment il est dépensé, des niveaux élevés d’intégrité parmi les personnes au pouvoir et des systèmes judiciaires (etc) véritablement indépendants des autres organes de l’État».

Source : lefigaro.fr

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