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DROIT A L’ALIMENTATION : le mouvement YEH  mène la sensibilisation

A l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, le mouvement Youth ending hunger (YEH) a animé une conférence publique le 16 octobre 2020 à Ouagadougou. L’objectif de la tenue d’une telle activité était pour les organisateurs d’informer le public sur la nécessité de promouvoir le Droit à l’alimentation (DA) au Burkina Faso. La conférence a enregistré  la participation de structures sœurs de jeunes.

« Comment promouvoir le droit à l’alimentation pour qu’il soit une réalité au Burkina Faso ? ». C’est sous  ce thème que l’association Youth ending hunger (YEH) a animé sa conférence publique à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, célébrée chaque 16 octobre. En effet, la problématique du droit à l’alimentation qui est une composante des droits économiques, sociaux et culturels, constitue un défi majeur au Burkina Faso. Un phénomène qui s’est beaucoup accru avec l’avènement des déplacés internes. Selon la conférencière, Edwige Valérie Soma, enseignante chercheur en droit public, le DA répond à quatre critères,  notamment la disponibilité en quantité, l’accessibilité, la quantité nutritionnelle et l’acceptabilité. Pour elle, l’Etat à l’obligation de garantir ce droit fondamental aux citoyens. Mais pour que ce droit puisse être mis en œuvre, il faut qu’il soit connu. C’est pourquoi, à l’occasion de cette journée, le YEH a décidé de le vulgariser auprès des populations afin qu’il soit une réalité. En la matière, l’Etat a un rôle à jouer. « L’Etat doit commencer véritablement par le consacrer dans sa norme fondamentale, adopter des textes de lois qui pourront le mettre effectivement en œuvre et mettre en place des mécanismes qui pourront permettre aux populations de revendiquer ce droit en cas de violation », a dit la conférencière. A en croire Mme Soma, pour que le droit à l’alimentation soit une réalité, l’Etat pourra mettre également en place un observatoire national sur le DA. Outre l’Etat, la Commission nationale des droits de l’humain a sa partition à jouer à travers les sensibilisations, l’information, l’éducation aux droits humains, notamment sur le droit à l’alimentation. Pour elle, il faut une synergie d’action de tous les acteurs qui œuvrent pour la promotion du DA. Elle a exhorté  les OSC à appuyer l’Etat dans la sensibilisation, la diffusion et la formation afin que le DA soit connu par les populations car, a-t-elle regretté,  ce droit est « un droit méconnu ».

une vue de participants

 

Comment œuvrer pour garantir le DA ? De l’avis de Mme Soma, la garantie inclue son respect, sa protection et sa promotion c’est-à-dire lui donner effet. Elle a en outre indiqué qu’au Burkina Faso, il n’y a pas de législation parfaite en matière du DA. Pour elle, le Burkina Faso a ratifié des textes internationaux qui sont applicables au niveau interne et peuvent être invoqués devant le juge ordinaire, mais ce qui manque, c’est la consécration du DA dans la norme fondamentale. « Ce qui n’est pas le cas dans la Constitution en vigueur, mais dans le projet de Constitution pour la 5e république, on a l’article 29 qui garantit expressément le DA », a-t-elle confié précisant que l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution garantira enfin le DA dans sa norme fondamentale.

A la question de savoir si le phénomène d’accaparement des terres par les promoteurs immobiliers au détriment de l’agriculture ne constituerait pas une conséquence au problème alimentaire, Dr Edwige Soma a affirmé que cet état de fait reste également un défi majeur et l’Etat doit prendre des dispositions idoines préserver les droits des citoyens car « cela y va de ses prérogatives », a-t-elle conclu.

Cette journée a été l’occasion d’enregistrer  de nouvelles adhésions.   En effet, le YEH a connu l’arrivée de cinq nouveaux adhérents qui ont décidé de rejoindre la lutte. Ils ont prêté serment et ils ont reçu les foulards du mouvement des mains de la marraine Dr Edwige Soma.

A noter qu’avant la conférence publique, notamment  dans la matinée, le mouvement a procédé à la distribution de flyers aux Ronds-points des Nations unies et de la Patte d’oie.

Didèdoua F. ZINGUE

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