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Zueny Black, artiste burkinabè : « Je pense que la musique burkinabè se trouve à un niveau acceptable »

Zueny Black, de son vrai nom, Zoéwindyelgo Fulbert Kaboré, est un artiste musicien burkinabè évoluant dans le registre Reggae depuis 2014. Avec 4 albums à son compteur à ce jour, l’auteur de « J’irai au bout de mes rêves » compte, en cette année 2024, sortir son 5e album avec la clé un concert en vue également. Il était l’invité de actuburkina, le 6 février 2024 et voici ce qu’il nous a confié sur sa carrière musicale, sur le Reggae et la musique de façon générale au Burkina Faso, qui selon lui est à un niveau acceptable.  

Actuburkina : Depuis quand faites-vous la musique ?

Zueny Black : J’ai débuté une carrière professionnelle en 2014, sinon j’ai commencé la musique très tôt, depuis l’école primaire.

Vous faites la musique reggae, pourquoi le choix de ce genre musical ?

La musique Reggae est une musique qui conscientise, une musique à travers laquelle, on apprend beaucoup de choses. Mais il faut dire que j’ai d’abord commencé par le RAP où on faisait les Sound system pour s’exprimer et j’ai vu que le Reggae était une façon aussi de s’exprimer, et la bonne voie d’ailleurs. C’est pourquoi j’y ai viré mais je peux dire que le RAP et le Reggae sont de la même famille. On ne sent pas la différence car quand on écoute ma musique, on sent du RAP là- dedans.

 Votre nom d’artiste Zueny Black signifie quoi ?

La signification de mon nom d’artiste est particulière parce que c’est une combinaison de  mon nom à l’état civil. Le Black, c’est en anglais qui veut dire le noir, et le Zueny c’est mon nom ZoéWendyelgo qui veut dire en langue mooré « il faut avoir peur de ce que tu vas dire ». J’ai juste modifié pour faire Zueny.

Combien d’albums avez-vous à ce jour ?

Le premier album « Positive » est sorti en 2014, le deuxième « Le pouvoir a changé de camp », en fin 2015, « J’irai au bout de mes rêves », le 3e est sorti en 2018, « Le grand temps » en 2023.

Et quels sont les thèmes que vous abordez dans vos chansons ?

Ce sont des thèmes d’encouragement à l’endroit de la jeunesse et de tous ceux qui ont perdu espoir. J’ai toujours chanté aussi pour la nation en vue de conscientiser parce que c’est l’essence même du Reggae, à savoir : passer des messages qui éduquent, qui conseillent et qui éveillent.

Lors d’une interview avec l’artiste burkinabè Nourat qui fait du Reggae comme vous, elle a affirmé que le reggae ne se porte pas bien au Burkina, partagez-vous cet avis ?

Je suis d’accord, le Reggae ne se porte pas bien au Burkina. D’abord pour être dans ce genre musical ici, il faut s’assumer, car il est très difficile d’aller vite comme ceux qui font les autres genres musicaux. Au Burkina, il y a tellement de Reggae men talentueux mais les choses n’avancent pas parce que les gens n’invitent pas un Reggae man à un mariage, ni à des cérémonies de gala. Ce qui réduit de façon conséquente nos espaces d’expression. Cependant comme c’est un choix que nous avons fait, on assume. On veut avoir aussi ce que les autres gagnent mais on savait déjà les difficultés du chemin avant de l’emprunter. Quand tu as cela à l’esprit, tu prends tes précautions pour ne pas être un mendiant.  Sinon, le Reggae se porte mal au Burkina.

En dehors de la musique notamment du Reggae que vous faites, menez-vous une autre activité ?

 Je suis dans l’entrepreneuriat culturel, dans l’événementiel. Aussi, je suis le responsable de SoleilV7, dans la duplication des clés USB, la communication et aussi dans la production artistique.

Comment appréciez-vous aujourd’hui l’évolution de la musique burkinabè dans son ensemble ?  

 

Comment se comporte votre dernier album sorti en 2023 ?

L’album se comporte très bien parce qu’en mode Reggae, c’est ce qu’on dit. Quand les gens vous disent qu’ils ont écouté et réécouté votre musique, cela vous réconforte. Mais celui qui te le dis ne va jamais t’inviter à son mariage, ni à son gala mais il l’aime ta musique, et nous vivons de cela. Mais on espère qu’un jour, le Burkina sera peut-être le premier en Reggae parce qu’en réalité, il y a plein de Reggae men qui regorgent de talents.

Vous êtes à ce jour à 4 albums, y a-t-il un concert de prévu ?

Il y a un album et également un concert qui sont prévus cette année. Nous sommes en train d’y travailler. Je sais que les fans sont pressés mais on va redoubler d’effort pour que tout le monde puisse savourer ce qui va venir.

Et vos projets à l’international ?

Il y a au moins 4 pays où on pourra confirmer notre présence après la sortie de l’album. Et l’on prie que Dieu facilite cela.

Des messages à l’endroit de vos fans et aux Burkinabè en général ?

 

Entretien réalisé par Colette DRABO

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