Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, entame sa première visite d’Etat à Paris, en France, du 5 au 7 avril 2016, sur invitation de son homologue français, François Hollande. Le président burkinabè débutera sa visite par un entretien au sommet de l’Etat français avec François Hollande, au Palais de l’Elysée. Puis, il échangera entre autres, avec la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, le Premier ministre français, Manuel Valls, la Secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean. Tous ces entretiens porteront sur des sujets d’intérêts communs comme la lutte contre le terrorisme, la coopération économique, les enjeux de la Francophonie, etc. Ainsi donc, Roch est en train d’emboîter le pas à ses prédécesseurs, peut-on dire.
Le Burkina est en mesure de jouer un rôle majeur dans le cadre de la lutte contre l’insécurité
Car, en Afrique francophone, c’est une tradition pour nos chefs d’Etat qui, une fois élus, ont « l’obligation » de se rendre à l’Elysée pour avoir l’onction du grand sachem. Cela leur confère légitimité, légalité et honneurs. En tout cas, l’enfant de Tuiré (NDLR : village d’origine de Roch), ne déroge pas à la règle. Même s’il a été élu dès le premier tour de la présidentielle du 29 novembre 2015 avec 53,63 % des suffrages exprimés, il semble faire preuve de réalisme politique. Cela dit, le séjour de Roch à Paris sera l’occasion pour les deux chefs d’Etat de passer en revue l’état de la coopération bilatérale entre leurs pays respectifs en matière d’éducation, d’accès à l’eau potable et surtout de sécurité. Car, de par sa situation géographique centrale, le Burkina est en mesure de jouer un rôle majeur dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans la sous-région ouest-africaine francophone. Toutefois, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Cette visite du numéro 1 Burkinabè traduit l’assujettissement des chefs d’Etat d’Afrique francophone à l’ancienne puissance coloniale qui considère son précarré comme son jardin potager.
Mamouda TANKOANO
1 commentaire
L’accoutumance de nos présidents africains, allez nous (Peuple d’Afrique) dealé avec la France. Ainsi, on nous parle de rupture… n’importe quoi, des présidents marionnettes. Nous attendions beaucoup plus des dirigeants qui renonceront au F CFA.