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VALIDATION DE LA CANDIDATURE DU PRESIDENT GABONAIS : faut-il craindre le pire ?

Sur les 19 dossiers déposés en vue de l’élection présidentielle d’août prochain au Gabon, la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) a validé 14 candidatures dont celle du président sortant, Ali Bongo. Mais pour cette dernière, la CENAP a dû procéder à un vote, faute de « consensus », les commissaires de l’opposition ayant contesté l’acte de naissance présenté dans le dossier du président sortant. Bien que validée, la candidature d’Ali Bongo fait des gorges chaudes.

En effet, l’opposition gabonaise accuse celui-ci d’être Biafrais de naissance et d’avoir falsifié son état civil. Ce qui le rend inéligible à la magistrature suprême comme stipulé par la Constitution. C’est dire si le Gabon n’en a pas fini avec la sempiternelle question des origines d’Ali Bongo. Ce dernier a-t-il été adopté par Omar Bongo ou est-il né Gabonais ? C’est la question qui divise les Gabonais. Et les actes de naissance produits par le président gabonais, n’ont pas réussi à dissiper le doute sur ses origines. Mais les contestations de la société civile et de l’opposition politique  n’auront pas suffi à ébranler le président gabonais. Des activistes contre sa candidature ont été arrêtés, puis relâchés. Rendant ainsi le climat politique et social délétère au Gabon. Quant à l’opposition gabonaise, elle prévoit des manifestations.

Les ingrédients d’une crise sont en train d’être réunis peu à peu

Va-t-il pleuvoir sur Libreville dans les prochains jours ? Faut-il craindre le pire ? Ce sont des questions qui méritent d’être posées quand on sait que la situation peut dégénérer à tout instant. En tout cas, le pouvoir gabonais ne compte pas croiser les bras. Il a affiché sa ferme volonté de ne pas laisser s’installer la chienlit à Libreville. C’est dire si les ingrédients d’une crise sont en train d’être réunis peu à peu. Ce qui n’augure rien de bon pour le pays.

Cela dit, le débat sur les origines de Ali Bongo, ne grandit pas l’Afrique. Mettre en avant les origines d’Ali Bongo pour l’écarter de la course à la présidentielle est un combat nauséeux, suranné et d’arrière-garde. Pourquoi l’opposition fait-elle preuve de tant de fébrilité ? Sans doute voit-elle venir l’échec, elle qui n’a pas été en mesure de s’unir autour d’un seul candidat pour cette élection à un seul tour. Quoi qu’on dise, l’opposition a donc intérêt à changer de stratégie.  La vraie lutte, pour elle, devrait porter sur le mode du scrutin. Tant qu’il n’y aura pas de second tour au Gabon, Ali Bongo peut continuer à boire tranquillement son petit lait.

 

Thierry Sami SOU

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