Le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Adjima Thiombiano, a animé une conférence de presse sur la situation de résorption des retards académiques dans les universités publiques, ce mardi 12 novembre 2024 dans salle de conférence du ministère sise à l’immeuble de l’éducation. Face aux hommes des médias, le ministre chargé de l’enseignement supérieur a fait le point de la situation des retards académiques, les stratégies mises en œuvre pour normaliser les années académiques dans les universités publiques qui connaissent des retards depuis plus d’une décennie.
Normaliser les années académiques dans toutes les universités publiques du Burkina Faso, le ministre chargé de l’enseignement supérieur en a fait son cheval de bataille depuis son arrivée à la tête de ce département ministériel. En vue de relever ce défi, le Pr Adjima THIOMBIANO, avec l’appui de son équipe, a mis sur pied des mesures et des stratégies de résorption de ces retards. Au nombre de celles-ci, on peut citer l’instauration des cours de vacances pendant les mois d’août et septembre 2024. Un dispositif rigoureux d’établissement des emplois de temps, de suivi de l’exécution des activités académiques par diverses équipes pendant ces cours de rattrapage, a permis d’engranger de résultats significatifs, s’est réjoui le Pr Adjima THIOMBIANO.
Ainsi, 159 filières sur 321 que comptent nos IESR (Institutions d’enseignement supérieur et de recherche) étaient en retard à la date du 1er octobre 2023.
-99 filières, soit 62,26% des filières ont été normalisées dans nos IESR, au 30septembre 2024.
-du 1er octobre 2023 au 31 juillet 2024, qui représente une année académique, 38 filières ont été normalisées.
-du 1er août au 30 septembre 2024, 61 filières (38 ,36%) ont été normalisées pendant les deux (2) mois de vacances, soit 1,6 fois les résultats obtenus durant toute l’année académique.
Comme situation globale de toutes les IESR (Institutions d’Enseignement Supérieur et de Recherche), à la date du 30 septembre 2024, on note que 261 filières sont normalisées sur 321, ce qui représente environ 81,30% des filières normalisées.
C’est depuis plus d’une décennie que les Institutions d’Enseignement Supérieur et de Recherche (IESR) du Burkina Faso connaissent des retards et des chevauchements des années académiques. Le problème de gouvernance, l’insuffisance d’infrastructures et du personnel enseignant et ATOS, l’accroissement exponentiel du nombre d’étudiants, la dette sociale, des nombreuses grèves sont à l’origine de ces retards selon le ministre.
Pour faire face à ces retards, plusieurs autres mesures d’accompagnement ont été mises en œuvre en vue d’atteindre ces résultats. Il s’agit, entre autres de l’opérationnalisation de la plateforme campusFaso, de la réhabilitation d’infrastructures pédagogiques et de l’équipement des laboratoires, de la connexion internet dans les IESR, de la poursuite des œuvres sociales du CENOU comme la restauration, l’hébergement des étudiants et de l’accompagnement de la SOTRACO pour le transport des étudiants pendant ces vacances.
Le Pr Adjima THIOMBIANO a rendu un vibrant hommages à tous les acteurs qui ont concouru à l’atteinte de ce résultat appréciable à travers des multiples sacrifices.«La normalisation des années académique n’est pas terminée.Le processus ne fait que commencer», a lancé le premier responsable de l’enseignement supérieur.
Il a donc invité tous les acteurs de la communauté universitaire à maintenir le cap afin de parvenir à une normalisation complète des années académiques afin de faire de nos IESR, des universités de référence.
DCRP/MESRI
