La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) a ordonné le retrait des fréquences de cinq médias dont la radio La Voix de Vo, la Radio Dawul, la Radio Badou, la radio City Fm, et la télévision La Chaine du Futur (LCF). Mais la fermeture des chaînes de LCF et City FM appartenant au groupe Sud médias, continue de faire des remous au Togo. Ces deux médias retiennent plus les attentions car ils ont un parcours un peu singulier. Partout, les voix s’élèvent pour condamner et les organisations de la société civile sont à pied d’œuvre pour réclamer leur réouverture.
En effet, la HAAC reproche aux deux de n’avoir pas suivi les voies légales d’installation. Une accusation que rejettent les responsables du groupe Sud médias qui soutiennent détenir les pièces légales qui ont permis l’installation des deux organes il y a dix ans.
Il faut signaler que ces derniers avaient émis un temps sur satellite avant d’être coupés pour ne se concentrer que sur la couverture nationale. Pour le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), la HAAC ne donne que l’autorisation d’exploitation par conséquent, elle n’est pas habilitée à procéder à la fermeture d’un média qui relève du seul ressort de la RTP chargée d’attribuer les fréquences. Du côté des associations locales de presse et des organisations de la société civile, c’est une attaque contre la liberté d’expression. En tout cas, malgré toutes les condamnations et interpellations, la HAAC n’a pas levé sa sanction et l’on attend à présent que la Cour suprême statue sur la saisine de Zeus Aziadouvo, membre de la HAAC, qui pour sa part fustige une décision prise sans l’avis des autres membres de l’institution.
AL CAPPUCCINO