Le Burkina Faso, à l’instar de nombre de pays du monde, s’apprête à célébrer le 11 aout prochain, la fête de Tabaski ou la fête du mouton. Durant cette fête, le musulman qui a les moyens doit immoler un mouton au nom du créateur. Le 7 août 2019, nous avons fait un tour sur certains marchés à bétail de Ouagadougou pour nous vivre l’ambiance qui y règne.
600.000 F CFA, tel est le prix du plus gros mouton du marché de bétail de Tanghin, à Ouagadougou. C’est ce que nous a confié Adama Ouédraogo, un vendeur que nous avons rencontré sur ledit marché, le 7 août dernier. Contrairement à ce mouton jugé trop cher, on en trouve d’autres à moindre coût, nous a fait savoir un autre vendeur. Selon lui, les prix des moutons dépendent du pouvoir d’achat du client. « Il y a des moutons de 30.000, 40 000, 50 000 et plus », a-t-il confié.
Abdoul Fatao Zidouemba est un client que nous avons rencontré au marché de bétail de Kilwin. Après des discussions, il est parvenu à obtenir son mouton à 55.000 FCFA. « Les temps sont durs sinon j’allais en acheter un plus gros », a-t-il lancé en souriant avant de démarrer sa moto avec le mouton accroché au-devant.
Dimitri Kaboré, vendeur de mouton au marché à bétail de Tanghin depuis 21 ans, espère faire de bonnes affaires cette année comme l’an passé, car a-t-il raconté, à la Tabaski passée, il a écoulé 140 moutons sur les 160 qu’il a eu à acheter.
Si au marché de bétail de Kilwin et de Tanghin, les prix des moutons varient entre 30. 000 CFA et plus, il faut débourser près de 50.000 FCFA pour avoir un mouton au marché de bétail de la gare routière à la Patte d’oie, nous a expliqué Daouda Sokoundo, un vendeur. A l’en croire, une des difficultés dans la vente des moutons cette année est liée au problème d’insécurité que connait le pays notamment au Sahel. « Nous ne pouvons pas aller dans les zones du Sahel et de l’Est pour nous procurer des moutons au regard des attaques terroristes. Ce qui explique en partie la flambée des prix du mouton », a-t-il confié. Par ailleurs, il a ajouté que l’aménagement de la gare routière de Ouagadougou ne leur facilite pas la tâche. « Il y a beaucoup de déviations et de nombreuses personnes pensent que nous avons changé de site », a-t-il renchéri tout en espérant pouvoir écouler tous ses moutons et faire de bonnes affaires.
Aziz BANSE
(Stagiaire)
