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Syrie : Le président Bachar al-Assad a « fui » le pays

Le président syrien, Bachar al-Assad,  s’est envolé depuis l’aéroport international de Damas, ce 8 décembre,  face à la pression des rebelles qui mènent une offensive fulgurante et ont annoncé être entrés dans la capitale Damas, où des tirs nourris ont été entendus.

Le pouvoir de Bachar el-Assad s’est effondré ce dimanche 8 décembre en Syrie face à l’offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux, qui a mis fin à cinq décennies de règne sans partage de la famille Assad. Dans le centre de Damas, la capitale dont les rebelles ont annoncé la «libération», plusieurs dizaines de personnes ont renversé et piétiné une statue du père de Bachar el-Assad, Hafez, qui a dirigé la Syrie depuis 1971 jusqu’à sa mort en 2000, selon des images de l’AFP.

À travers le pays, d’autres manifestants ont déboulonné les statues d’Assad père et fils, comme à Hama, dans le centre, à Alep, dans le nord, ou à Deraa, dans le sud. Sur la place des Omeyyades à Damas, les tirs d’armes à feu en signe de joie se mêlaient aux cris « d’Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand»)…

L’effondrement presque instantané du régime ouvre une ère d’incertitude en Syrie, morcelée par la guerre civile qui a fait près d’un demi-million de morts depuis 2011 et livrée à des groupes soutenus par différentes puissances étrangères.

À la télévision publique, les rebelles ont annoncé la chute du « tyran » Bachar el-Assad et la prise de la prison de Sednaya à Damas, symbole des pires exactions des forces du président Assad. Ils ont dit avoir libéré tous les prisonniers « injustement détenus » et appelé à sauvegarder les biens de l’État syrien « libre ». Les rebelles avaient annoncé plus tôt sur Telegram «la fuite » de Bachar el-Assad et proclamé «la ville de Damas libre ». « La Syrie est à nous, elle n’est pas à la famille Assad », scandaient des rebelles armés qui circulaient dans des rues de Damas, tirant en l’air. Les soldats de l’armée syrienne se débarrassaient à la hâte de leur uniforme, en sortant du siège de l’état-major sur la place des Omeyyades, ont raconté à l’AFP des habitants…

Avec l’appui militaire de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah, le pouvoir dirigé par M. Assad avait repris en 2015 une grande partie du pays et en 2016 la totalité d’Alep, dont la partie est avait été prise en 2012 par les rebelles.

Un cessez-le-feu instauré en 2020, parrainé par Ankara et Moscou, avait ramené un calme précaire dans le nord-ouest.

Le Figaro avec AFP

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