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SUSPENSION DE LA PARTICIPATION DE L’OPPOSITION AU PROCESSUS ELECTORAL : Vite un médiateur pour le Niger !

 

L’Opposition nigérienne, réunie au sein de la Coalition pour l’alternance politique au Niger (COPA 2016),  a décidé de suspendre sa participation au processus électoral.  Selon son porte-parole, Seyni Oumarou, cette décision est la conséquence d’une volonté de passage en force du président Mahamadou Issoufou. Absence de  « proclamation officielle »  des résultats du 1er tour du 21 février,   « l’iniquité de traitement entre les deux candidats » à la présidentielle sont, entre autres, les griefs formulés contre le pouvoir nigérien. Ces arguments sont-ils suffisants  pour justifier le retrait de l’opposition du processus électoral ? On peut en douter. Toutefois, on peut se demander si le pouvoir nigérien n’a pas prêté le flanc face à ce que lui reproche l’opposition. Elle a en effet soutenu ceci : « C’est avec surprise et indignation que les Nigériens se sont réveillés pour apprendre par les médias publics, que le président candidat Issoufou Mahamadou a pris nuitamment un décret portant convocation du corps électoral pour le 20 mars et l’ouverture de la campagne du second tour de l’élection présidentielle le 8 mars 2016 ».

Il faut craindre une crise sociopolitique aux conséquences incommensurables

De plus, poursuit–elle, «  la durée de la campagne électorale du deuxième tour a été réduite de 21 à 10 jours (…) en violation de la Constitution ». Cela dit, Mahamadou Issoufou, le candidat à sa propre succession, avait obtenu, au premier tour,  48,43% des suffrages contre 17,73 pour son challenger,  Hama Amadou.  Au regard de ce score, on a envie de se demander si l’opposition n’adopte pas une telle posture parce qu’elle voit venir sa défaite, puisqu’au 2e tour,  la majorité simple suffit. A cette situation en apparence défavorable pour l’opposition, il faut ajouter que le président candidat sortant vient d’obtenir un soutien de taille : celui de Ibrahim Yacouba du MPN Kiishin Kassa. En tout cas, il faut craindre une crise sociopolitique aux conséquences incommensurables. Et souhaiter que l’armée reste républicaine jusqu’au bout. Autrement, c’est toutes les filles et fils du Niger qui en pâtiraient. Surtout que les « barbus »  sont en embuscade. C’est pourquoi il est plus qu’urgent que la CEDEAO calme le jeu. Pourquoi ne pas vite trouver un médiateur pour le Niger ?

Issa SIGUIRE

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1 commentaire

INIA 2 10 mars 2016 at 19 h 52 min

Je propose ADO. Il doit être maintenant bien formé par notre légendaire médiataire BC.

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