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SOUDAN : enfin un Premier ministre, une première après 28 ans

Le Soudan a enfin un Premier ministre. En effet, le président soudanais Omar el-Béchir qui avait supprimé cette fonction lors du coup d’Etat qui l’avait porté au pouvoir en 1989, vient de  confier ledit poste à un proche conseiller, soit 28 ans après.

Bakri Hassan Saleh, puisque c’est de lui qu’il s’agit qui était l’actuel premier vice-président, a été nommé le mercredi 1er mars, comme chef du gouvernement. Sa désignation de Bakri Hassan Saleh a été entérinée par le bureau exécutif du parti du Congrès national du chef de l’Etat. Et à en croire un haut responsable du parti du Congrès national, le nouveau Premier ministre doit prêter serment ce jeudi, et devrait conserver son poste de premier vice-président. En décembre 2016, les députés soudanais avaient voté en faveur du rétablissement du poste de Premier ministre, lui donnant la responsabilité du « pouvoir exécutif dans le pays ». Toutefois,  la formation du   gouvernement et le  limogeage des ministres  relève du seul ressort du président Béchir qui  devrait d’ailleurs procéder à un remaniement ministériel ce jeudi.

Omar el-Béchir, au pouvoir depuis un quart de siècle, avait supprimé le poste de Premier ministre après son coup d’Etat -soutenu par les islamistes- contre le Premier ministre de l’époque, Sadiq al-Mahdi.

M. Béchir avait proposé en octobre de nommer un Premier ministre dans le cadre du « dialogue national » entre le gouvernement et des groupes de l’opposition, qui doit mener à une nouvelle Constitution.

Le dialogue national a été organisé par Khartoum entre octobre 2015 et octobre 2016 pour résoudre les problèmes économiques et les insurrections qui minent le pays. Il a été boycotté par la plupart des groupes armés et des partis d’opposition.

M.Béchir est recherché depuis 2009 par la Cour pénale internationale (CPI) pour répondre de crimes de guerre et génocide au Darfour, région de l’ouest du Soudan théâtre d’un conflit sanglant depuis 2003, quand des insurgés issus de minorités ethniques ont pris les armes contre le pouvoir de Khartoum, aux mains de la majorité arabe.

 AFP

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