Le premier Sommet fondateur de l’Alliance solaire internationale (ASI) s’est ouvert ce dimanche 11 mars 2018 à New Delhi en Inde, en présence du Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, qui y a décliné sa vision sur cette initiative de vulgarisation de l’énergie solaire et de lutte contre le changement climatique.
La cérémonie d’ouverture de ce premier Sommet fondateur de l’ASI placée sous la coprésidence du Premier ministre indien, Monsieur Narendra MODI et du Président de la République française, Monsieur Emmanuel MACRON a connu la présence d’une vingtaine de chefs d’État et de Gouvernement d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et d’Europe.
La particularité de ces pays est qu’ils sont pour la plupart situés entre les tropiques du Cancer et du Capricorne, c’est-à-dire ayant un fort ensoleillement de 300 jours par an en moyenne. Ce qui a fait dire au Premier ministre indien dans son mot de bienvenue que le soleil est considéré dans les textes sacrés de la philosophie indienne comme « l’âme du monde, quelque chose qui nourrit la vie ».
L’objectif poursuivi par l’Alliance solaire internationale est de mobiliser 1000 milliards de dollars d’ici 2030 aussi bien auprès d’investisseurs publics que privés afin de produire un terra-watts d’électricité solaire.
Dans son discours à la tribune de la cérémonie, le Président MACRON a insisté sur la nécessité de « lever tous les obstacles et changer d’échelle » pour un développement conséquent de l’énergie solaire. Pour ce faire, il a évoqué trois chantiers à savoir l’identification des chantiers relatifs à l’énergie solaire dans chaque pays membre, la mobilisation des financements disponibles publics et privés et la proposition de solutions techniques innovantes et abordables.
« La tenue de ce Sommet inaugure notre l’alliance et fonde l’espoir qu’il consacrera une fois pour toutes, la place de choix qu’il faut accorder à l’énergie solaire dans les paradigmes du développement au 21e siècle », a souligné d’entrée de jeu le Président du Faso dans son discours à la plénière.
Il a félicité la France et l’Inde pour leur engagement autour de cette idée originale de penser la coopération en matière de changements climatiques à travers la promotion d’une énergie alternative, saine et durable, en tirant bénéfice du soleil. « Au regard de l’énorme potentiel de son gisement solaire, mon pays a fait l’option claire d’une transition vers les énergies vertes et renouvelables en s’appuyant sur la ressource solaire pour opérer des transformations socioéconomiques durables », a fait remarquer le Président Roch Marc Christian KABORE.
Cette option, a expliqué le Président du Faso, s’impose dans un contexte national caractérisé par une inadéquation entre l’offre et la demande énergétique et un contexte international marqué par des préoccupations environnementales et climatiques qui suscitent des questionnements sur l’avenir de la planète terre.
Le chef de l’Etat a affirmé que le Burkina Faso entend saisir le cadre de coopération qu’offre l’Alliance solaire internationale pour déployer au profit de ses populations, davantage de solutions solaires afin de dynamiser l’agriculture et d’accroître l’accès à l’eau et à l’électricité.
Le chef de l’État a mis en exergue la place qu’occupe le solaire dans la politique énergétique nationale contenue dans le référentiel de développement qu’est le Plan national de Développement économique et social (PNDES) et qui s’est traduite par la création d’une structure spécifiquement dédiée à la gestion de ce type d’énergie propre à savoir l’Agence nationale des Énergies renouvelables et de l’Efficacité énergétique (ANEREE). Une agence dont la mission est de susciter, d’animer, de coordonner, de faciliter et de réaliser toute opération ayant pour objet le développement des énergies renouvelables.
Cette volonté politique affichée de se tourner résolument vers les énergies renouvelables s’est aussi manifestée par la signature par le gouvernement burkinabè de l’accord-cadre de l’Alliance solaire internationale en novembre 2016 lors de la COP22 à Marrakech et de le ratifier le 9 mars 2018.
« D’ores et déjà, le Burkina Faso a vivement manifesté son intérêt pour la mise en œuvre de projets d’éclairage public solaire, d’électrification rurale par systèmes solaires avec mini-réseaux off-grid, et d’acquisition de systèmes de pompage solaire », a également souligné le Président du Faso dans son intervention.
Le Président Roch Marc Christian KABORE a clos son propos en saluant la vision de l’Alliance solaire internationale qui, tournée vers les pays en développement, ambitionne de réduire les coûts des technologies solaires et de développer l’innovation et les financements des investissements.
Le Sommet de l’Alliance solaire internationale s’est achevé par l’adoption par les chefs d’État et de gouvernement d’un document dénommé « Agenda solaire de New Delhi ».
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso