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SITUATION EN LIBYE : Les signaux sont positifs  

 

La communauté internationale qui avait quitté la Libye en été 2014 en raison des violences, est de retour. L’annonce faite par le Commissaire des Nations unies pour la Libye  est le signe que la communauté internationale a pris conscience que l’intervention en Libye en 2011 a été une erreur. Le président américain, Barack Obama, l’a reconnu, quand il dit que son grand regret en politique étrangère, a été  son échec à concevoir un plan après l’intervention en Libye. Ce retour intervient au moment où le Parlement libyen, soutenu par la communauté internationale et l’ONU, doit marquer ou non sa confiance au Gouvernement d’union nationale de Fayez Al-Sarraj, théoriquement en fonction depuis le 12 mars dernier. Le pays est divisé et miné par des violences au point que l’on se demande si le pouvoir en place à Tripoli et celui de Tobrouk accepteront de se ranger derrière l’Exécutif d’union nationale que la communauté internationale compte installer.

 

La Libye ne doit pas devenir un second Irak

 

C’est pourquoi l’émissaire de l’ONU est allé encourager à Tobrouk à l’Est du pays, toutes les parties à accepter le gouvernement d’union nationale. Si les différentes parties s’y engageaient, ce serait l’idéal. Le contraire pourrait inciter la communauté internationale à recourir à la force pour mettre tous les récalcitrants au pas. Toute chose qui peut compromettre les perspectives actuelles d’un retour à la paix. Or, le recours à la stratégie de la carotte, par la communauté internationale, sera plus payant puisqu’il aura le mérite de privilégier le dialogue  et d’éviter que les milices et Daesch ne se liguent avec un camp ou un autre pour fragiliser ainsi tout le processus de pacification de la Libye. Les Libyens sont fatigués de cette guerre et aspirent à la paix. L’Occident qui paie cher sa légèreté  dans la gestion de l’après-Kadhafi, doit s’investir  chaque jour davantage, afin que le pays retrouve la paix. De fait,  la Libye, dans sa situation actuelle, est au cœur des mouvements terroristes. C’est pourquoi il lui faut un appui économique fort pour sa normalisation.  La Libye ne doit pas devenir un second Irak. Plus de 10 ans après l’intervention américaine dans ce pays, la paix reste toujours un mirage.  Si la communauté internationale échoue à faire accepter l’Exécutif  d’union nationale, il faudra craindre le pire.

 

Lonsani SANOGO

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