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Siège du Tigré par l’Ethiopie: l’étau se resserre autour des Tigréens

Alors que le siège de la région du Tigré par Addis Abeba continue, provoquant une famine sans précédent, et qu’aucun accord n’est en vue pour mettre fin à la guerre, la tension monte dans la Corne de l’Afrique. En effet, un certain nombre de restrictions sont dirigées contre le Tigré à savoir, les vols d’avions à sa destination, la coupure d’internet et les télécommunications, etc. Les humanitaires sont empêchés d’entrer au Tigré et de fournir l’aide dont les populations ont tant besoin. La famine est utilisée dans ce cas de figure comme une arme de guerre, est-on tenté de dire. Et des mouvements militaires récents sur le terrain pourraient être les signes avant coureurs d’une préparation à une possible escalade. Comme on le remarque de façon récurrente, la période la plus propice à des opérations militaires dans le Tigré se situe entre le mois d’avril et peu avant le début de la saison hivernale.

L’on peut estimer que l’échéance se rapproche donc, alors que le blocage politique et humanitaire est patent. Les soldats tigréens vont-ils alors briser l’état de siège pour ainsi prendre le risque de commencer à mourir de faim à leur tour ? On sait que la seule ligne d’approvisionnement de la rébellion tigréenne en équipements, en vivres et éventuellement en recrues passe par le Soudan. C’est, du reste, dans ce contexte que l’Érythrée s’est rapprochée du Soudan, le 11 avril dernier, à l’occasion d’une visite officielle de son ministre des Affaires étrangères.

Une possible reprise des combats

Lors de cette visite, Asmara a exprimé vivement son « soutien » au régime de Khartoum. Ces témoignages d’amitié entre Asmara et Khartoum doivent-ils pour autant constituer un motif d’inquiétude pour les dirigeants et les soldats tigréens ?  Rien ne présage en ce sens que la visite du 11 avril dernier, n’indique pas, à ce stade, un renouveau dans la coopération entre les deux régimes. Mais l’on peut dire qu’il s’agit simplement du maintien de l’équilibrisme diplomatique de Khartoum entre les différents acteurs de la région de la Corne de l’Afrique.

Cela dit, de leur côté, l’Ethiopie comme l’Erythrée réorganisent aussi leurs troupes, en vue d’une possible reprise des combats. Et une source diplomatique évoque l’envoi de renforts sur tous les fronts autour des Tigréens, notamment à Huméra, Rama et dans l’enclave du Wolkait, à l’Ouest, sur le front de Zalambessa et Badme, sur la frontière Nord, et au Sud, autour de la ville de Woldiya, ainsi que des campagnes de recrutement massives, dans la province de l’Amhara et en Erythrée.

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