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Sénateur 1er, artiste-musicien et styliste-modéliste : « Si je devais noter la musique burkinabè aujourd’hui, je donnerai 10/10 »

Sénateur 1er, de son vrai nom Daouda Ouawe est un artiste-musicien burkinabè mais également un styliste-modéliste. Dans cet entretien réalisé dans les locaux de actuburkina, le 21 août dernier, l’artiste revient sur sa carrière musicale et surtout sur la sortie de son nouvel album « Ba-Para », qui est un hommage aux cultivateurs en langue gourounsi. Aussi, il s’est prononcé sur la musique burkinabè de façon générale dont il estime être au mieux de sa forme. Lisez plutôt !

 Présentez-vous à nos lecteurs

Sénateur 1er : A l’état civil je suis Daouda Ouawe. Mon nom d’artiste est Sénateur 1er et le nom de mon atelier de couture est OD design. Le O pour Ouawe et le D pour Daouda.

Pourquoi le nom Sénateur 1er ?

Sénateur 1er ne date pas d’aujourd’hui. C’était en 2002 à Abidjan qu’un ainé du quartier m’a surnommé sénateur. Je ne sais pas ce qu’il a vu en moi, mais il m’a surnommé ainsi et depuis lors, le nom est resté et je l’ai gardé comme nom d’artiste.

Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans la musique ?

Il faut dire que dans ma famille, il n’y a pas d’artiste. Je suis le seul qui chante. Mais en Côte d’Ivoire où j’ai vécu, il avait le Hip Hop, ensuite le Zouglou, bref ce sont des genres musicaux qui m’ont beaucoup bercé. Je m’y suis lancé et ça commencé à prendre petit à petit.

Depuis quand avez-vous commencé la musique et combien d’albums avez-vous ?

J’ai enregistré ma première maquette en 2008 avec feu Karim Dika. Mais j’ai sorti mon premier album « Douaoudé » en 2015 et je suis à mon deuxième album qui est sorti rien que la semaine dernière. Il est titré « Ba-Para » qui renvoie au cultivateur en langue gourounsi. En fait, dans cet album de quatre titres, je rends hommage à nos vaillants cultivateurs.

Quel est le genre musical que vous faites ?

Je fais de la variété musicale. Dans mes albums, on retrouve un peu de tout.

Sénateur 1er Artiste-musicien et styliste-modeliste

Et comment se porte votre deuxième album ?

Il vient à peine d’être mis sur la place du marché du disque mais déjà le retour est positif. Je suis en pleine préparation du clip qui va sortir très bientôt.

Vous êtes un styliste modéliste. Comment arrivez-vous à concilier vos activités artistiques et celles de la couture ?

On peut dire que ce n’est pas facile, mais quand tu veux, tu peux. Lorsque je m’absente pour des raisons de la musique, c’est dire que l’atelier reste vide. Mais comme c’est un choix que j’assume. Et inch’allah on va y arriver.

La musique n’a-t-elle pas pris le pas sur la couture au point que vous donnez de faux à vos clients ?

Sincèrement, les faux rendez-vous ne manquent pas, mais cela n’est pas dû à la musique parce que la musique et la couture vont ensemble. Mes deux albums sont des autoproductions. C’est l’argent que j’ai gagné de la couture que j’ai investi dans la musique. Sinon, pour moi, les deux vont ensemble.

Quels sont les projets à long et à court terme de Sénateur 1er ?

Mon projet à court terme c’est la réalisation du clip de mon nouvel album « Ba-Para » pour la semaine prochaine. Il y a également mon projet culturel notamment la Nuit culturelle Sissala  qui se tiendra au mois de décembre prochain à Boura, le  village de ma maman où j’ai tenu à faire le festival. J’ai décidé d’aller organiser ce festival chez mes oncles maternels avec la bénédiction de mes parents. Mais la prochaine édition va se tenir dans mon village paternel.

Pensez-vous que la musique burkinabè de nos jours, a beaucoup évolué ?

 

 

Quels sont vos rapports avec vos confrères artistes ?

En tout cas, il n’y a pas de soucis. Moi je fais de la variété musicale mais mes meilleurs amis sont ceux qui font la musique Reggae. Il n’y aucun problème entre nous, on se comprend très bien. Chacun a fait le choix du genre musical dans lequel il se plait

Avez- vous déjà fait un ou des featuring avec certains ou y a-t-il des projets dans ces sens ?

Je dirai oui. Dans le premier album, il y a une chanson dans laquelle je rendais hommage aux Etalons.  Et c’est un feat que j’avais fait avec le groupe Duni yam. Il y a une autre chanson où le rappeur Banino le petit Bwaba a posé sa voix. Dans le 2e album, il y a l’artiste Faden qui a fait le chœur dans l’une des chansons.

Y a-t-il eu déjà un concert du sénateur premier ?

Oui, le Sénateur 1er a fait beaucoup de concerts, des showcases. L’an passé, j’ai fait un concert à Abidjan aux Deux Plateaux à guichets fermés. Il y a également un concert en vue  à Rayongo (en périphérie de Ouagadougou), au mois d’octobre prochain.

Côté couture, vos collègues musiciens vous sollicitent-ils ?

Comme j’ai eu à le dire, la couture et la musique vont ensemble. J’ai eu à habiller des artistes comme Floby, Dez Atino, Imilo Lechancheux Eunice Goula, etc. C’est moi qui ai cousu la tenue des danseuses dans le nouveau clip de DJ Djomi et Aicha trembler. A ce niveau, il n’y a pas de soucis.

Si vous aviez un message à lancer à l’endroit de vos fans, quel serait ce message ?

 

 

Entretien réalisé par Colette DRABO

 

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